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"Irresponsable", "aveu d'échec" : l'association Les amis de la Terre fustige les propos d'Emmanuel Macron qui demande une pause "en matière de normes environnementales"

La chargée de campagne de l'association, Lorette Philippot, voit dans les déclarations d'Emmanuel Macron plutôt la parole "d'un président du Medef que d'un président de la République".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des militants de l'association Les Amis de la Terre, le 6 novembre 2019 à Paris. (JULIEN HELAINE / HANS LUCAS)

"Cette déclaration est non seulement complètement irresponsable mais c'est un grave aveu d'échec", réagit vendredi 12 mai sur franceinfo Lorette Philippot, chargée de campagne pour l'association Les amis de la Terre, après les propos d'Emmanuel Macron. Jeudi, le chef de l'État a appelé à faire "une pause réglementaire européenne" en matière de normes environnementales. Le président de la République juge que l'Union européenne a fait "plus que tous les voisins" et qu'elle a "besoin de stabilité".

"Quand on parle de normes environnementales, on parle de normes qui ont vocation à protéger la santé des Européens, leur environnement, à éviter qu'ils fassent face à des conséquences de ce dérèglement climatique qui soient irréversibles", fustige-t-elle. Ces propos, selon elle, prouve que le modèle industriel défendu par Emmanuel Macron est "incapable d'aller vers ces standards" et "de garantir une vie sereine," alerte Lorette Philippot.

"Le climat, lui, ne fait pas de pause"

Lorette Philippot

sur franceinfo

D'après Les amis de la Terre, Emmanuel Macron envoie "un signal inquiétant et désastreux" un an avant les prochaines élections européennes. "Rétrograder alors qu'on est encore bien loin en Europe et en France d'être dans nos objectifs climatiques", martèle Lorette Philippot rappelant que la "France a déjà été condamnée deux fois pour inaction climatique". "Il faut faire beaucoup plus vite et beaucoup plus loin, plutôt que de freiner ces avancées qui sont vraiment indispensables", ajoute-t-elle, précisant "que la communauté scientifique derrière interpelle de plus en plus les gouvernements. (...) Cette phrase, c'est plutôt celle d'un président du Medef que d'un président de la République, on voit les intérêts qui sont portés derrière", conclut-elle, amère.

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