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Japon : l'AIEA veut rassurer les habitants de Fukushima avant que les eaux de la centrale nucléaire ne soient rejetées dans l'océan

Malgré les inquiétudes de la population, le chef de l'agence assure que le projet présenté par le gouvernement japonais "satisfait aux normes internationales de sûreté".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La centrale nucléaire de Fukushima à Okuma (Japon), le 31 mai 2023. (HIDENORI NAGAI / YOMIURI / AFP)

Le rejet des eaux de la centrale de Fukushima, au Japon, aura un impact "négligeable sur la population et l'environnement". En déplacement dans le pays, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a rencontré, mercredi 5 juillet, des habitants de la ville. Le gendarme du nucléaire tente de les rassurer après avoir approuvé le plan du gouvernement japonais, dont le but est de se débarrasser dans l'océan Pacifique de près d'un million de tonnes d'eau contaminée par les activités de la centrale. Douze ans après la catastrophe nucléaire, engendrée par le séisme et le tsunami de mars 2011, les capacités de stockage du site arrivent bientôt à saturation.

Ces lâchers d'eau devraient débuter cet été et s'échelonner sur plusieurs décennies. Le plan gouvernemental consiste d'abord à traiter les eaux issues du refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés. Si la méthode choisie permet d'éliminer toutes les substances radioactives, le tritium reste présent dans l'eau, même après filtration. En conséquence, avant d'être rejetées, les eaux seront ensuite diluées afin d'abaisser le niveau de ce radioactif. "Il s'agit, comme le certifie l'AIEA, d'une pratique générale qui est acceptée et observée dans de très nombreux endroits, partout dans le monde", a assuré Rafael Grossi depuis le Japon.

Malgré ces déclarations, la population reste méfiante : des pêcheurs locaux redoutent notamment que leur clientèle ne boude leur production, une fois que les rejets auront commencé. Le chef de l'AIEA a réaffirmé que ce plan "satisfait aux normes internationales de sûreté" et que le rôle de son agence n'est pas de "couvrir" quelque chose de "mauvais". Après une visite de la centrale mercredi, il va entamer une tournée dans plusieurs pays voisins, dont la Corée du Sud, pour répondre, là encore, à l'indignation suscitée par ce projet.

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