L'agriculture de conservation préserve les sols
En marge de la COP21, une équipe de France 3 s'est intéressée aux nouvelles méthodes d'agriculture.
Alors que les dirigeants de la planète tentent de trouver un accord pour limiter le dérèglement climatique, certains agriculteurs expérimentent déjà des moyens de cultiver différemment, sans polluer.
Christophe Gueule est un pionnier. Sur ses terres, il sème du pois d'hiver, sans avoir ni labouré ni travaillé son sol. Il écrase tout simplement le couvert végétal d'un mètre de haut, composé de moutarde jaune, d'avoine et de féveroles. Le semoir trace le sillon et dépose la petite graine. Avec cette nouvelle méthode culturale, plus besoin de labour, soit une économie de 30 litres de fioul à l'heure. Sans compter que retourner la terre dégage du gaz carbonique. Le couvert végétal, en revanche, va fixer le carbone. Les racines des plantes vont permettre d'éviter l'érosion et les vers de terre feront le travail.
Un nouvel enseignement
Des groupes d'agriculteurs se sont constitués pour améliorer ces techniques qui, pour eux, ont non seulement l'avantage de réduire les gaz à effet de serre, mais aussi d'être beaucoup plus économes que l'agriculture conventionnelle. De grandes écoles d'agriculture commencent à enseigner l'agriculture de conservation où l'on prend mieux en compte le rôle des sols. En France, 2% des surfaces sont cultivées de cette façon.
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