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La cathédrale Notre-Dame de Paris, métaphore de la planète pour la militante suédoise Greta Thunberg

La lycéenne suédoise a invité les dirigeants européens à "passer en mode cathédrale" pour lutter contre le réchauffement climatique.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Suédoise Greta Thunberg s'exprime face à la commission de l'environnement du Parlement européen, le 16 avril 2019 à Strasbourg (Bas-Rhin). (ABDESSLAM MIRDASS / HANS LUCAS / AFP)

La jeune Suédoise Greta Thunberg, fer de lance en vogue de la lutte contre le réchauffement climatique, s'est inspirée de l'incendie de Notre-Dame de Paris. La lycéenne de 16 ans s'est exprimée devant la commission de l'environnement du Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin), mardi 16 avril. "Il va falloir passer en mode cathédrale. Je vous demande de vous réveiller et de faire ce qui est nécessaire", a-t-elle souligné.

"J'espère que nos fondations sont solides"

"Hier, le monde entier a assisté avec tristesse et désespoir à l'incendie de Notre-Dame de Paris, mais Notre-Dame sera reconstruite, a-t-elle déclaré. J'espère que ses fondations sont solides. J'espère que nos fondations sont solides aussi, mais je n'en suis pas sûre."

La lycéenne, qui se fie aux prévisions des scientifiques pour sonner le tocsin et inciter les adultes à agir plus fort et plus vite, a énoncé, devant les parlementaires, un discours qu'elle répète désormais dans le monde entier. "Je veux vous faire paniquer, je veux vous faire agir comme si votre maison était en feu", a-t-elle débuté. Une référence à la phrase de Jacques Chirac prononcée en 2002 au sommet de la Terre de Johannesburg en Afrique du Sud – "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

Lorsque votre maison est en feu et que vous voulez éviter qu'elle s’effondre, il vaut mieux paniquer un petit peu.

Greta Thunberg, militante

au Parlement européen

Elle a notamment mis en doute la capacité de l'Union européenne à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030, comme le jugent nécessaire les experts du Giec (le groupe d'experts intergouvernemental sur le climat), pour éviter un réchauffement supérieur à 1,5 °C. "En 2030, ce sera une situation où nous aurons une réaction en chaîne irréversible que l'être humain ne pourra plus contrôler et ce sera la fin de notre civilisation", a-t-elle affirmé.

Très émue au point de devoir s'interrompre lorsqu'elle a évoqué la disparition des espèces, la déforestation et la stérilisation des sols qui frappent déjà la planète, elle a interpellé ses interlocuteurs. "Si votre maison était en train de s'effondrer, vous ne voyageriez plus en avion à travers le monde en 'business class', a dit la lycéenne venue en train de Stockholm, vous n'organiseriez pas trois sommets d'urgence sur le Brexit et aucun sur le changement climatique".

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