La concentration des gaz à effet de serre a atteint un nouveau record en 2014
"Chaque année nous faisons état d'un nouveau record dans les concentrations de gaz à effet de serre"... C'est le constat que fait Michel Jarraud. Et le directeur de l'Organisation météorologique mondiale de rappeler l'urgence : "Chaque année nous disons que nous n'avons plus de temps, nous devons agir MAINTENANT pour réduire les émissions de gaz et pour qu'il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures", souligne-t-il dans le rapport annuel de l'agence onusienne publié lundi.
Des graphiques et des courbes de niveau de CO2 qui ne cessent de grimper, atteignant en moyenne 397,7 ppm l'an dernier, pour franchir la barre des 400 ppm début 2014 dans l'hémisphère nord, puis à nouveau dans le monde début 2015. "On ne peut pas voir le CO2, c'est une menace invisible, mais c'est une menace très réelle", souligne Michel Jarraud. "Cela signifie des températures globales plus élevées, plus de phénomènes météorologiques extrêmes tels que des vagues de chaleur, des inondations, la fonte des glaces et l'élévation du niveau des océans et de leur acidité", peut-on encore lire dans le rapport de l’agence onusienne.
Bond de la concentration de méthane
Mais la concentration excessive de CO2 dans l’atmosphère n’est pas la seule menace. La concentration de méthane, qui arrive au deuxième rang des gaz durable à effet de serre et dont 60% des émissions sont dues à l’activité humaine, a fait un bon de +254% depuis les niveaux de l'ère préindustrielle. Quant au protoxyde d'azote, dont les émissions sont dues à 40 % à l'activité humaine et dont l'impact sur le climat et la couche d’ozone est très important, il est en 2014 à +121% de ses niveaux d’avant l'ère industrielle. Des chiffres qui, à trois semaines de la COP21 à Paris, tombent à point nommé.
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