La Criirad a lancé un appel international pour obtenir la "levée du secret sur les contaminations de l'air"
Selon la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité, depuis 10 jours, "des stations de mesures réparties sur l'ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l'air et suivent pas à pas l'évolution de la radioactivité dans l'espace et dans le temps", mais elles laissent ces données "secrètes".
L'association, qui surveille la progression du panache radioactif en provenance du Japon déplore: "Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable en situation d'urgence radiologique. Et d'autant plus inacceptable que ce réseau de mesure est financé par l'argent public".
La Criirad, qui a sollicité en vain plusieurs organisations pour obtenir ces données, "lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus de tous pays à se mobiliser" pour exiger que les résultats sur la contamination de l'air soient "mis à disposition du public et servent à sa protection".
L'association estime toutefois que les risques de retombées du nuage émis par la centrale japonaise sont a priori "négligeables" en France métropolitaine. Selon les dernières analyses menées par son laboratoire, sur sa balise de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, avant 15h le 23 mars, il n'y avait pas de trace détectable de contamination de l'air par des éléments radioactifs artificiels (seuils de 1,5 millibecquerel/m3 pour l'iode 131 et de 0,5 mbq/m3 pour le césium 137).
Les balises de la Criirad ne peuvent détecter en direct que des niveaux élevés de contamination. Pour des niveaux inférieurs, elle procède à l'analyse de leurs filtres à poussière et de leurs cartouches piégeant les gaz.
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