La gestion des déchets recyclables par les éco-organismes laisse à désirer en France, selon un rapport

La majorité des filières industrielles qui doivent financer la collecte, le tri et le recyclage de leurs déchets ne remplissent pas leurs objectifs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un véhicule transporte une balle de déchets recyclables à Epinal (Vosges), le 26 juin 2024. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Emballages, textile, plastique, électronique... De la collecte au tri sélectif et jusqu'à la phase de recyclage, le traitement des déchets recyclables en France laisse à désirer et doit être réformé, selon un rapport officiel dévoilé par Les Echos, vendredi 2 août. Ce rapport, remis au gouvernement en juin, souligne des dysfonctionnements au sein des éco-organismes, structures chargées de gérer les déchets dans des filières dites à "responsabilité élargie du producteur" (REP).

Tout en admettant des "progrès" accomplis en 30 ans, le rapport note des "retards importants", sur le recyclage du plastique et de l'aluminium particulièrement, et critique aussi des "défaillances" dans le pilotage des éco-organismes par les pouvoirs publics. "Les objectifs de collecte fixés par les cahiers des charges ne sont pas atteints dans deux tiers des filières pour lesquelles les données sont disponibles", selon le bilan rédigé par l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD), l'Inspection générale des Finances (IGF) et le Conseil général de l'économie, de l'énergie et des technologies.

Des sanctions pas toujours appliquées

Le traitement des écrans (déchets d'équipements électriques et électroniques), la filière des produits chimiques ou du textile sont particulièrement loin de leurs objectifs. La France a même déjà écopé d'une amende européenne de 1,6 milliard d'euros pour son retard dans le traitement des emballages ménagers plastiques (23% sont recyclés alors que l'objectif est de 40%).

Les éco-organismes sont en outre parfois en situation d'abus de position dominante. Le pilotage des filières REP par les pouvoirs publics est par ailleurs "éclaté", par exemple avec des sanctions qui ne sont jamais appliquées. Pour remédier à ces défaillances et réformer le système, les auteurs du rapport préconisent dix mesures, comme la création d'une entité indépendante chargée du pilotage et de la régulation des filières.

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