Le 14 avril 2010, le réveil du volcan islandais au nom imprononçable provoquait le chaos dans le ciel européen

Après un premier réveil en mars 2010, une deuxième éruption d'Eyjafjöll s'était produite un mois plus tard, sur un autre flanc du volcan, dégageant de gigantesques colonnes de fumée.

Poussés par le vent, les nuages de cendres avaient alors envahi le ciel européen, obligeant dix pays à maintenir leurs appareils aériens au sol.

Les perturbations dans l'espace aérien s'étaient poursuivies pendant un mois. Plus de 100 000 vols avaient été annulés et plus de 10 millions de voyageurs bloqués.

"C'était inattendu", explique le géophysicien Pall Einarsson, spécialiste des volcans à l'Université d'Islande qui se demande comment une aussi petite éruption a pu causer tant de perturbations. "C'est que la cendre était extraordinairement fine et les conditions météo très défavorables", pense-t-il.

Aujourd'hui, la zone du cratère est recouverte d'une fine poussière grise volcanique mais le risque d'une nouvelle éruption demeure.

Des moyens à l'étude pour éviter le chaos
A Bruxelles, les autorités européennes continuent de se creuser la tête pour réagir rapidement dans le cas où un tel événement se reproduirait.

"Les efforts intenses de ces douze derniers mois ont été payants, permettant d'améliorer les méthodes et la préparation en cas de crise. Mais le travail continue", a souligné cette semaine le commissaire européen des transports Siim Kallas.

Jeudi 14 avril, plus de 70 compagnies aériennes participaient à un exercice simulant un événement analogue à celui de l'an dernier, avec un immense nuage de cendres sur l'Europe et le nord de l'Atlantique.