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Les autorités haïtiennes ont déjà enterré 40.000 corps et pensent que 100.000 autres personnes ont perdu la vie

L'Onu a estimé samedi être confrontée au "pire désastre" de son histoire "car il a détruit toutes les structures locales" et affirme devoir faire face à un "défi logistique majeur"."Nous avons enterré 40.000 personnes. Nous pensons qu'il y en a 100.000 de plus", a déclaré pour sa part Aramick Louis, secrétaire d'Etat à la Sécurité publique haïtien.
Article rédigé par France2.fr
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Une petite fille de 16 mois a été retrouvée dans les décombres de Port-aux-Princes, le 16/01/2010 (France2)

L'Onu a estimé samedi être confrontée au "pire désastre" de son histoire "car il a détruit toutes les structures locales" et affirme devoir faire face à un "défi logistique majeur".

"Nous avons enterré 40.000 personnes. Nous pensons qu'il y en a 100.000 de plus", a déclaré pour sa part Aramick Louis, secrétaire d'Etat à la Sécurité publique haïtien.

Les bilans restent cependant très imprécis. Le ministre de l'Intérieur haïtien a affirmé samedi que le nombre de morts pourrait atteindre les 200.000.

"Il y a encore beaucoup de gens sous les décombres", a souligné Amarick Louis ajoutant que la principale crainte du président et du Premier ministre haïtiens, qui coordonnent l'action du gouvernement depuis le quartier général de la police près de l'aéroport de Port-au-Prince, était que le désespoir de la population tourne à la violence.

René Préval: "c'est comme à la guerre"
Le président René Préval a répété samedi l'estimation du bilan fourni la veille par les autorités: au moins 50.000 morts, 250.000 blessés et 1,5 million de sans-abri. Il a précisé que, sur les 15.000 corps enterrés, 7.000 l'avaient été dans des fosses communes.

"Les dégâts que j'ai pu constater ici sont comparables aux dégâts que l'on aurait pu voir dans un pays qui aurait été bombardé pendant 15 ans. C'est comme dans une guerre", a déclaré le président haïtien René Préval, qui s'est installé dans un commissariat de police qui lui sert de résidence et de bureau.

"Je n'ai pas de maison, je n'ai pas de téléphone. C'est mon palais, maintenant", a-t-il ajouté en souriant amèrement et en montrant le bâtiment où il a trouvé refuge.

Tout est à reconstruire à Port-au-Prince
Le ministre de la Santé, Alex Larsen, a déclaré par ailleurs à Reuters que les trois-quarts de la capitale étaient à reconstruire après le tremblement de terre.

Selon l'Onu, 300.000 personnes ont perdu leur logement à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, où 10% des habitations ont été détruites dans le séisme de mardi. Toujours, selon l'Onu, 3,5 millions de personnes vivent dans les zones dévastées.

Dans la capitale, des dizaines de milliers de personnes errent dans les rues depuis le séisme, sans abri, sans eau, sans nourriture et sans toilettes, dans un chaos indescriptible et au milieu des odeurs pestilentielles de cadavres en décomposition.

12 Français morts dans le séisme
Douze Français sont morts dans le séisme et ont été identifiés selon un bilan provisoire publié samedi soir par le Quai d'Orsay. L'inquiétude est grande pour 30 autres Français portés disparus, a indiqué le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet depuis Port-au-Prince.

Une autre commune dévastée, Jacmel
La ministre de la Communication et de la culture, Marie-Laurence Jocelyn-Lassegue, a déclaré de son côté que "la moitié de Jacmel est dévastée". Jacmel est une commune située sur la côte sud d'Haïti, à quelque 40 kilomètres de Port-au-Prince, très proche de l'épicentre du séisme.

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