Les femmes pollueraient moins que les hommes, selon un rapport des Nations-Unies publié mercredi
Explication: elles sont plus soucieuses de l'environnement ou de leur ligne.
Par ailleurs, le même rapport explique que maîtriser voire freiner la croissance démographique permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et souligne encore que les femmes ont un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Dans les pays industrialisés, les femmes ont plus souvent tendance à acheter des produits favorables à l'environnement et à recycler les déchets, souligne le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) citant une recherche de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en 2008.
Les études sur la question sont cependant rares, note l'UNFPA, et les comportements vertueux peuvent résulter des inégalités économiques et sociales chroniques qui empêchent les femmes de bénéficier du développement de leurs pays.
Plusieurs études aux Etats-Unis confirment cependant l'idée que "les femmes achètent plus volontiers que les hommes des produits verts", indique le rapport. Une autre étude australiennne, menée en 2008, a montré que les femmes et les filles étaient "plus soucieuses des divers impacts des changements climatiques".
Dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement, les femmes ont un moindre impact sur l'atmosphère, indique l'UNFPA citant des "chercheurs de pays nordiques". La principale raison est que les hommes se déplacent en voiture et prennent l'avion plus souvent que les femmes. Une différence qui semble résulter plus de "l'inégalité d'accès aux ressources économiques" entre hommes et femmes que de la volonté des femmes d'agir pour l'environnement.
En outre, dans les pays développés les hommes mangent plus de viande (dont la production est énergivore): 139 grammes par jour au Danemark en moyenne contre 89 gr/jour pour les femmes. Non seulement, les femmes mangent moins en proportion de leur poids mais, dans certains pays, elles suivent un régime alimentaire faisant une large place aux légumes.
De l'importance de la démographie maîtrisée
Maîtriser voire freiner la croissance démographique permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les accords internationaux sur le climat auraient "une meilleure chance de réussir" s'ils prenaient en considération "la dynamique de la population, les relations entre les sexes et le bien-être des femmes", souligne le rapport publié à 20 jours du sommet de l'ONU à Copenhague.
"C'est vraiment la première fois qu'une agence des Nations-Unies se penche sur les liens entre population et changment climatique", a déclaré Bob Engelman, co-auteur du rapport et vice president des programmes du Worldwatch Institute.
Le changement climatique "c'est aussi un problème de dynamique démographique, de pauvreté et d'équité entre les sexes", estime dans ce rapport Thoraya Ahmed Obaid, directrice exécutive du Fonds des Nations-Unies pour la population. La planification familiale, qui permettrait aux femmes de contrôler les naissances, figure parmi les moyens "d'influer sur l'évolution future des changements climatiques", indique ce rapport sur "les femmes, la population et le climat".
Le ralentissement de la croissance démographique contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, permettrait d'atténuer les pénuries d'eau, de freiner la déforestation, le surpêche et l'érosion de la biodiversité.
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