Les grands pays en développement réaffirment leur attachement au protocole de Kyoto
Dans un document publié jeudi, ils expliquent que Kyoto reste "l'instrument légal" et appellent les pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 et par rapport à 1990.
Quant à la coalition des pays en développement, elle a appelé les USA à rejoindre le protocole de Kyoto.
De leur côté, les dirigeants de l'Union européenne n'ont pas réussi à s'entendre sur leur objectif de débloquer quelque 6 milliards d'euros d'aide sur le climat en faveur des pays pauvres.
Le tour de table n'a pu que s'approcher de ce qu'avait prévu la présidence suédoise, avec des engagements pour près de 4,5 milliards d'euros pour la période 2010, 2011 et 2012, a-t-on appris de source européenne.
Lors d'une réunion à huis clos à Pékin le 30 novembre, la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil, ont arrêté une position commune dont est issu un texte.
Ce texte confidentiel a été conçu comme un projet d'accord par les pays en développement, et énumère leurs critères de succès pour l'accord de Copenhague. Il avait été rédigé comme un contre-feu à un "brouillon", jugé inacceptable, de la présidence danoise, qui a circulé au cours des dernières semaines.
Le texte est publié sur le site internet du Monde. Il fixe comme objectif une limitation de la hausse de la température moyenne à deux degrés et réclame une deuxième période d'engagement des pays riches. Il leur demande ainsi de reprendre, de 2013 à 2020, "les engagements qui leur étaient assignés sur la première phase (2008-2012) multipliés par huit".
Les grands pays en développement demandent aux "pays développés qui ne sont pas parties au protocole", à savoir aux Etats-Unis, de souscrire aux mêmes engagements que ceux de Kyoto. Ils demandent par ailleurs une conduite "nationale" des réductions, et non par des mécanismes de compensation à l'extérieur des pays.
Le Protocole additionnel à la convention de l'ONU sur les changements climatiques, le Protocole de Kyoto , conclu en décembre 1997, visait une réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre d'au moins -5% en 2012 par rapport à 1990. En multipliant ces objectifs par huit, les pays industrialisés sont appelés par les quatre grands pays émergents à réduire leurs émissions de 40% en 2020 par rapport à 1990. Un objectif qui correspond au haut de la fourchette recommandée par les scientifiques pour limiter la hausse de la température à 2 degrés.
La Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil rejettent par ailleurs "toute mesure fiscale unilatérale" de la part des pays industrialisés, comme une taxe carbone aux frontières envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens.
Le G77 appelle Obama à rejoindre le protocole de Kyoto
"Nous demandons au président Obama et aux Etats-Unis de rejoindre le Protocole de Kyoto pour un accord (climatique) juste et équitable. La paix et la sécurité mondiales ne peuvent être garanties si les Etats-Unis ne participent pas à l'élimination de cette grave menace pour l'humanité" que représente le changement climatique, a déclaré jeudi le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le groupe du G-77 plus la Chine, où sont représentés 130 pays en développement.
Les Etats-Unis ont annoncé un engagement de réduction de 17% en 2020 par rapport à 2005, soit - 4% comparé à 1990, année de référence du Protocole de Kyoto.
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