Manque de neige et flambée des prix de l'énergie dans les stations : est-ce qu'on pourra encore skier en 2050 ?
La neige a un super-pouvoir contre le changement climatique : elle renvoie les rayons du soleil lorsqu’ils touchent la terre ! Ça atténue la chaleur qu’il fait sur notre planète, et ça contribue donc indirectement à limiter le changement climatique. Problème : avec le changement climatique justement il y a de moins en moins de neige, et donc l’effet de ce super-pouvoir va diminuer avec le temps…
Une baisse conséquente de l’enneigement
Les études sont formelles, même s’il y a des années où il y a beaucoup de neige et d’autres où il y en a moins, la tendance générale est à la baisse. Par exemple, au Col de Porte dans les Alpes, à 1325 m d’altitude, l’épaisseur du manteau neigeux a diminué de 40% entre la période 1960-1990 et la période 1990-2017 selon des données du CNRM / CNRS.
La durée de l’enneigement diminue aussi : chaque degré de réchauffement au niveau mondial pourrait amener à perdre 1 mois d’enneigement en moyenne.
Les stations de ski en péril ?
L’avenir des stations de sport d’hiver est lui-même remis en cause dans beaucoup d’endroits, comme l’explique Lucas Berard-Chenu, Docteur en géographie de l'Université Grenoble Alpes :
« Il y a des raisons de penser que la rentabilité future des stations de ski puisse être menacée, d’une part par la hausse des coûts de l’énergie, de l’autre, à cause de l’augmentation de la fréquence des saisons d’hiver marquées par un faible enneigement, qui peut avoir un effet direct sur la fréquentation touristique. »
Même avec l’appui de la neige artificielle (qui est par ailleurs très consommatrice d’eau et d’énergie), d’ici 2030-2050 la quasi-totalité des stations de ski dans les Pyrénées ainsi qu’une grosse partie de celles à basse altitude dans les Alpes ne seront plus vraiment rentables.
Quelles solutions pour les stations ?
Face à ce type de prédictions, la station de Metabief dans le Jura anticipe et organise déjà sa fermeture future. Ça permet de commencer à réfléchir tout de suite à une autre forme d’économie, puisque énormément de gens vivent de ce tourisme.
À l’échelle personnelle, pour continuer à skier en essayant de contribuer le moins possible à la fin de ce sport, il est possible notamment de privilégier le train et les bus parce que les transports pour se rendre sur place sont le 1er pôle d’émissions carbone pour un séjour à la montagne, ou encore de préférer louer son équipement, plutôt que de les acheter.
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