#maplanète / Ma ville en 2050 : les écoliers parisiens se mobilisent
Dans cette école, les enfants sont habitués à trier les déchets, le papier est recyclé, il y a un lombricompost à l'entrée de la classe des CM1-CM2. Les élèves ont donc déjà réfléchi à plusieurs propositions pour la prochaine conférence sur le climat.
Une éolienne sur la tête
Et les idées fusent : "On pourrait par exemple créer un robot qui nous aiderait à trier les déchets, confie une élève, ce robot serait dans chaque local poubelle, il marcherait grâce aux énergies renouvelables et il aurait une éolienne ou un panneau solaire sur la tête ". D'autres imaginent déjà "des maisons en bois avec des panneaux solaires et des éoliennes dans les rues ". Certains rêvent de murs végétaux, et tous rêvent surtout d'être écoutés par les adultes.
Pas d’embouteillages
En tout, ils doivent réaliser six diapositives d'une minute pour convaincre les chefs d'Etat, les citoyens de protéger la planète. "Ce sont les enfants qui doivent prendre la parole ! ", s'exclame une élève. Tous sont très motivés. Avec un débit digne d'un porte-parole d'une association militante, cette élève ajoute : "Je me suis dit que pour 2050, on pourrait avoir des voitures électriques autonomes qui savent par quel chemin passer, comme ça on n'aura pas d'embouteillages et on ne sera pas obligé de respirer le mauvais air ".
L'éducation au développement durable inexistante
D'autres élèves n'oublient pas le rôle de l'école. "Moi je pense que toutes les écoles devraient trier, comme ça après quand on devient grand, on trie comme on se lave les dents, ça devient automatique ", lance une petite fille. Et sa voisine va plus loin : "on pourrait imaginer que dans les programmes scolaires, il y ait vraiment l'enseignement du réchauffement climatique ou plutôt de la conscience du réchauffement climatique ". Car il est vrai que l'éducation au développement durable est très variable d'une école à l'autre. Et au collège, cette dimension est quasiment inexistante.
Objectif COP 21
Pour leur enseignante, Florence Herrero, par ailleurs élue à la mairie du 20ème arrondissement de Paris, il est primordial que les enfants s'investissent sur ce sujet et "soient entendus par les décideur s". Cette enseignante va mener ses élèves jusqu'au bout de leur projet. L'objectif c'est la COP 21. Elle regrette que la protection de la planète ne soit une priorité ni à l'école ni au collège. Et elle s'exclame : "Plutôt que de se demander quelle planète on va laisser à nos enfants, la question est : quels citoyens laisse-t-on à notre planète ". Elle demande donc au gouvernement de passer à la vitesse supérieure.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.