Le Conseil d'Etat annule la dissolution du mouvement écologiste radical Les Soulèvements de la Terre

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait engagé en mars la dissolution du groupe qu'il avait accusé d'être à "l'origine des actions violentes" lors des manifestations contre les "méga-bassines" à Sainte-Soline.
Article rédigé par franceinfo
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Une manifestation en soutien aux Soulèvements de la terre, le 27 octobre 2023 à Paris devant le Conseil d'Etat. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS / AFP)

Alors que le mouvement des Soulèvements de la Terre a été dissous en Conseil des ministres en juin, le Conseil d'Etat vient d'annoncer l'annulation de cette décision, jeudi 9 novembre. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait engagé le 28 mars la dissolution du mouvement écologiste radical, qu'il avait accusé d'être à "l'origine des actions violentes" lors des manifestations contre les "méga-bassines" qui s'étaient tenues en mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). 

La dissolution avait été déjà suspendue en août en référé par le Conseil d'Etat, saisi fin juillet, elle devient définitive avec la décision rendue jeudi. "Le Conseil d’Etat estime qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre", justifie l'institution dans son communiqué. 

"Pas une mesure adaptée et nécessaire"

Par ailleurs, le Conseil d'Etat juge que les militants "se sont bien livrés à des provocations à des agissements violents à l’encontre des biens, qui entrent dans le champ du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure", il "estime que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public".

Les Soulèvements de la Terre se désignent comme un groupe de "jeunes révolté.es", qui ont "grandi avec la catastrophe écologique en fond d'écran", des 'paysan.nes', des "habitant.es en lutte attaché.es à leur territoire".

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