Rassemblement contre les mégabassines : Gérald Darmanin craint "des actes d'une grande violence"

Un nouveau rassemblement est prévu du 16 au 21 juillet près de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, quinze mois après les heurts violents lors de la manifestation interdite contre les mégabassines.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, invité du 8.30 franceinfo le 15 juillet 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il y aura malheureusement, sans doute, des violences", a déclaré lundi 15 juillet sur franceinfo Gérald Darmanin à l'approche du rassemblement antibassines prévu du 16 au 21 juillet à Melle, à une quinzaine de km de Saint-Soline, dans les Deux-Sèvres. Quinze mois après les heurts violents lors de la manifestation interdite contre les mégabassines qui avaient fait de nombreux blessés dans les deux camps, collectif antibassines et forces de l'ordre, les enjeux autour de la question de l'eau suscitent encore de vives tensions.  

"Nous attendons entre 6 000 et 8 000 manifestants, dont un millier de personnes extrêmement violentes, qu'on pourrait qualifier de radicalisées, notamment des personnes qui viennent de l'étranger", a expliqué le ministre de l'Intérieur qui s'attend donc à  "des actes d'une très grande violence" lors du prochain rassemblement contre les bassines. "Nous avons mis des interdictions d'entrée sur notre territoire à plus d'une centaine de militants d'ultragauche qui viennent des pays d'Europe autour de nous", a-t-il précisé.

Les manifestants prendront leur quartier à partir de mardi dans le "Village de l'eau", un campement établi à Melle, à 15 km de Sainte-Soline. Environ 120 organisations, associations, syndicats et collectifs soutiennent ce rassemblement, dont Bassines Non Merci (BNM), les Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne.  

Manifestations interdites

Le ministre de l'Intérieur a rappelé que ces manifestations "sont interdites" et "viennent contester des décisions de droit de tous les tribunaux". Selon lui, "le droit a toujours donné raison aux agriculteurs. Le rôle du policier ou du gendarme, c'est de faire respecter ces décisions de justice. Il n'y a pas de raison que les agriculteurs, qui ont la justice et le droit avec eux, voient leurs biens détruits par ceux qui ne respectent pas le droit", a-t-il affirmé.

Gérald Darmanin a réaffirmé son "désaccord profond" avec des responsables politiques, dont la cheffe de file des Ecologistes. "Quand Madame Tondelier va l'année dernière sur le site en disant 'c'est ma responsabilité d'y être', je ne pense pas que ce soit de la responsabilité des femmes et des hommes politiques de manifester avec des gens qui par ailleurs s'en prennent aux gendarmes", a-t-il déploré. Selon lui, "on devrait être du côté de l'ordre, du côté des gendarmes, en l'occurrence du côté des agriculteurs".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.