Négociations pour un traité contre la pollution plastique : "On ne peut pas ne pas être au rendez-vous de l'histoire", plaide un député français

Lundi s'ouvre à Busan le cinquième et dernier cycle des négociations du comité de l'ONU pour parvenir à un traité mondial contre la pollution plastique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pollution plastique (photo d'illustration). (SEYLLOU / AFP)

"On ne peut pas ne pas être au rendez-vous des attentes et au rendez-vous de l'histoire, il faut absolument réduire cette pollution plastique", a plaidé lundi 25 novembre sur France Inter le député (Modem) Philippe Bolo, auteur de plusieurs rapports parlementaires sur la pollution plastique. L'élu se trouve à Busan, en Corée du Sud, ou s'ouvre lundi le cinquième et dernier cycle des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique.

Selon le député français, il faut "que tous les pays qui ont de l'ambition, se mettent autour de la table" et "produisent un traité". "Il faut vraiment s'appuyer sur ces bonnes volontés là pour avancer", a-t-il insisté. "Si certains n'y sont pas, avançons sans eux", a ajouté Philippe Bolo, pointant du doigt les "pays de la pétrochimie" qui pensent que "l'essentiel peut se gérer par pays et avec le recyclage".

"L'Europe parle d'une même voix"

"Un autre groupe de pays porte un traité de haute ambition : la France, l'Allemagne, l'Union européenne, la Grande-Bretagne, le Japon... Ils disent au contraire, allons-y, réduisons la quantité de polymères mise sur le marché, parce que tout passera par-là", a précisé l'élu. "L'Europe parle d'une même voix sur ce sujet", s'est-il félicité. "Tant qu'on n'aura pas atteint cet objectif de réduction, on ne réduira pas la pollution plastique", a souligné Philippe Bolo.

"On sait qu'on a multiplié par deux la production de plastique en 20 ans. On est à peu près à 430 millions de tonnes en 2023. On va dépasser les 500 millions de tonnes en 2040 et le milliard en 2050", a-t-il pointé. "Les scientifiques nous disent très clairement que cette augmentation exponentielle est corrélée à l'augmentation des déchets et à l'augmentation de la pollution", a-t-il poursuivi. "Tant qu'on ne réduira pas cette production, on sera toujours confrontés à cette montagne de déchets que nous avons à gérer, qui parfois terminent dans l'environnement et qui font une pollution absolument insidieuse et invisible, celle des microplastiques", a déploré Philippe Bolo.

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