Notre-Dame-des-Landes : une marée humaine contre "l'Ayraultport"
Selon la préfecture de
Loire-Atlantique, des milliers de personnes ont défilé dans les rues et les champs autour de Notre-Dame-des-Landes. Ils se sont mobilisés pour crier leur
opposition et leur colère face au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
à une trentaine de kilomètres de Nantes. Le cortège a pu faire plus de 5 kilomètres de long. Les organisateurs estiment à 40.000 le nombre de participants.
La manifestation est partie, derrière une grande banderole "Contre l'aéroport et son monde seule la lutte décolle."
Dans le cortège d'opposants, des paysans du Larzac
En fin de matinée, les manifesta nts ont rejoint la ZAD la "zone
d'aménagement différée" rebaptisée pour l'occasion "zone à défendre" .
Certains
manifestants portaient des drapeaux blancs avec un avion barré d'un cercle
rouge "interdit" . Deux cents tracteurs étaient de la partie. La façade de la
mairie de Notre-Dame-des-Landes, a été recouverte d'un drap avec l'inscription "Veni, vidi, pas Vinci" , référence
au groupe industriel qui a décroché la concession du projet.
Les collectifs veulent réoccuper la zone et promettent au
Premier ministre, un "nouveau Larzac". D'ailleurs selon Yann Gallic, notre reporter sur place, de nombreux paysans du Larzac avaient fait le déplacement. Dans le cortège aussi des personnalités : Jean-Luc Melenchon, le co-leader du Front de gauche
et Olivier Besancenot, l'ex porte-parole de Lutte communiste révolutionnaire.
Pour Jean-Luc Melenchon, le parti socialiste commet avec ce projet "une lourde erreur" . Dans le viseur de l'ex-candidat à l'élection présidentielle : Jean-Marc Ayrault et son *"obstination technocratique".
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À #NDDL pour soutenir les opposants à l'Ayraultport ! pic.twitter.com/JVsPysrU
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 17, 2012
Un projet d'aéroport qui crispe la gauche
En déplacement en Pologne vendredi, le président de la République a
dit qu'il respectait le droit de manifester mais a rappelé "la force du
droit" et la "primauté de la volonté, non seulement de l'État, mais
aussi des élus" .
Certaines figures d'Europe-Ecologie-Les Verts estiment que le président doit "écouter le mobilisation" du terrain. C'est que ce pense Jean-Vincent Placé qui juge que "le gouvernement ne peut pas rester sur une position aussi figée et aussi caricaturale" . Samedi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste a raillé la stratégie "d'un parti gouvernemental " qui s'implique dans des manifestations qui prennent pour cible le Premier ministre.
Nouvelle phase de reconstruction
Les manifestants ont érigé un nouveau lotissement dans les bois en plein bocage, c'est ce qu'ils nomment la phase de "réoccupation".
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