: Vidéo "Tout est contaminé par ces merdes-là !" : le cri de colère d'un apiculteur amateur du Finistère
"Voilà ce qu’on trouve à l’intérieur : des cadavres d’abeilles !" constate l’apiculteur amateur breton en ouvrant ses ruches. Pour Sven Niel, c’est la faute aux néonicotinoïdes aspergés sur les champs où elles vont butiner. Coup de gueule ! Extrait du magazine "19h le dimanche" du 22 avril.
Sven Neil est depuis dix ans un apiculteur amateur du Finistère : "On voit des ruches et on imagine que c’est bucolique avec des abeilles qui butinent les fleurs, etc. Eh bien en fait, non !" affirme-t-il. Il désigne alors ses ruches alignées sur l’herbe : "Ce que vous voyez là, c’est un cimetière. Ces cinq ruches, elles étaient pleines de vie en octobre. Ce n’est pas normal qu’elles soient toutes mortes."
Sven a perdu cinq de ses sept ruches à cause des pesticides : "Je connais plein d’apiculteurs autour de moi qui ont les mêmes conséquences. Certains ont perdu 90% de leur production." Il y a vingt ans, 40 000 tonnes de miel étaient produites chaque année en France. Cette année, ce sera à peine 8 000 tonnes !
"Tout ça est en train de crever !"
L’apiculteur montre à la caméra à quoi ressemble l’intérieur de ses ruches : "Voilà ce qu’on y trouve : des cadavres d’abeilles. Ne me dites pas qu’elles sont mortes de faim. Regardez, tout ça c’est du miel. Elles ont été intoxiquées par quelque chose. Elles butinent des fleurs qui poussent sur des champs aspergés de néonicotinoïdes…"
"Ces produits ont une rémanence d’au moins trois ans dans le sol, précise Sven Niel. Comme ce sont des produits systémiques, cela va dans la plante. Le pollen, la sève, le nectar… tout est contaminé par ces merdes-là ! Mes abeilles les butinent et perdent le sens de l’orientation. Elles ne retrouvent pas le chemin de la ruche. Oui, on trouve ça bucolique les petites abeilles... mais tout ça est en train de crever ! Et moi, j’en ai marre. Faites quelque chose !"
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