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Pollution automobile : Ségolène Royal lance des pastilles de couleur

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, présente ce mardi un nouveau système de six pastilles de couleur pour classer les véhicules des moins aux plus polluants. Objectif : les distinguer en cas de pic de pollution et de limitation de circulation.
Article rédigé par Fanny Bouvard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Ségolène Royal relance le système de pastilles pour classer les véhicules. © MAXPPP)

Ségolène Royal relance ce mardi un système de pastilles pour  distinguer les voitures les plus polluantes : le "certificat de qualité de l’air". Cette mesure phare du plan de lutte contre la pollution de la ministre de l'Ecologie, doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016.

 

Pas de retour pour autant à la "pastille verte", cette fois-ci il y aura six autocollants, pour classer les véhicules en fonction de leur âge et de leur carburant. Le code couleur est simple : du vert prairie au gris foncé, du moins au plus polluant. Pour obtenir précieux sésame de la pastille verte, il faudra rouler à l'essence et posséder une voiture vieille de moins de cinq ans. Il y aura un cas particulier : les voitures électriques qui pourront arborer une pastille bleue.

 

 

Pour une circulation alternée plus juste ?

 

Pour Ségolène Royal, il s’agit de mettre fin au système de circulation alternée, mis en place pendant les pics de pollution. Pour l’instant, les voitures les plus polluantes peuvent circuler si elles disposent de la bonne plaque d’immatriculation. La ministre de l’Ecologie veut mettre en place un contrôle plus juste. Par exemple, certaines mairies pourraient choisir d’interdire l’accès de leur centre-ville aux modèles diesel les plus anciens ou rendre le stationnement gratuit pour les véhicules électriques.

"Je ne veux pas faire de l'écologie punitive, explique Ségolène Royal. C'est une mesure d'incitation parce que tout le monde n'a pas les moyens du jour au lendemain de s'acheter une voiture propre. Et puis je veux aussi pousser les villes à traiter ce grave problème."

"Je veux inciter les français à changer de comportements." Ségolène Royal.

Mais pour l'instant, toutes les villes ne sont pas favorables. Aix-en-Provence se dit contre, Lyon et Bordeaux hésitent. En revanche, pour le maire de Grenoble Eric Piolle : "C'est une mesure nécessaire car nous sommes très en retard. La France ne respecte pas ses engagements sur la qualité de l'air."

"A Grenoble, nous encourageons ces mesures." Eric Piolle, maire EELV de Grenoble.

Le certificat, mis en place le 1er janvier 2016, pourra être commandé gratuitement sur Internet pendant six mois (ensuite ce sera 5euros). 

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