Cet article date de plus de treize ans.

Quatre jours après une catastrophe massive dans le nord-est du Japon, eau, vivres et soins manquent cruellement

Alors que l'Océan continue de rejeter des corps sur les côtes nord-est du pays. Les survivants aux séisme et tsumani, blessés, enfant ou vieillards, s'entassent dans des abris de fortune.De plus, une vague de froid s'ajoute à l'urgence due à la pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et d'électricité.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans la localité de Natori, le 14 mars, un secouriste scrute les décombres à la recherche d'éventuels survivants. (AFP - Toru YAMANAKA)

Alors que l'Océan continue de rejeter des corps sur les côtes nord-est du pays. Les survivants aux séisme et tsumani, blessés, enfant ou vieillards, s'entassent dans des abris de fortune.

De plus, une vague de froid s'ajoute à l'urgence due à la pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et d'électricité.

"Les gens sont épuisés, physiquement et mentalement", résume Yasunobu Sasaki, le directeur d'une école transformée en abri à Rikuzentakata, une ville de 24.500 âmes quasiment réduite à l'état de ruines, dans la préfecture d'Iwate, dans le Nord.

Dix toilettes temporaires ont été installées et plusieurs sanitaires en bois, avec un trou dans le sol, ont été aménagés.

Cela ne suffit pas pour les 1.800 réfugés, explique Sasaki, qui ajoute que le stock de médicaments pour les malades chroniques est en forte diminution.

Le gouvernement japonais s'en tient à une évaluation d'au moins 10.000 morts après le double désastre mais d'après des chiffres compilés par l'agence Kyodo, les autorités locales disent n'avoir aucune nouvelle d'environ 30.000 personnes.

Les opérations de secours sont d'autant plus difficiles que les routes, lignes ferroviaires, ports, installations électriques, toutes ces infrastructures ont subi de gros dégâts dans le nord-est de Honshu, principale île de l'archipel nippon.

Le gouvernement a mobilisé 100.000 soldats et 70 pays ont proposé leur aide. Mais la hausse du niveau de radioactivité à la suite d'incidents sur le site nucléaire de Fukushima complique encore la situation.

Du coup, la marine américaine a éloigné au large un porte-avions venu prêter main forte et les grandes organisations humanitaires restent en dehors des zones les plus risquées. Le navire amiral de la VIIe flotte américaine, le Blue Ridge, qui transporte de l'aide humanitaire, devait ainsi arriver mercredi.

Quelque 38.000 soldats américains sont stationnés au Japon, sans compter 11.000 marins à bord de navires dans le Pacifique occidental.

Le nombre de soldats japonais envoyés dans les régions du Nord-Est dévastées a été porté à 100.000, ce qui représente environ 40% des forces armées du pays.

La Croix-Rouge japonaise a dépêché environ 90 équipes médicales qui s'efforcent de fournir des soins de base à 430.000 habitants de villes côtières isolées.

"Ce sont les personnes âgées qui sont les plus touchées", constate Patrick Fuller, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, dans une note écrite à Ishinomaki, une des villes submergées par la vague géante qui a suite au tremblement de terre vendredi.

Le long de la côte ravagée, le raz-de-marée a déplacé des maisons vers l'intérieur des terres. Des navires, des trains sont éparpillés dans les champs comme des jouets.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.