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Que faut-il attendre de la conférence environnementale ?

La conférence environnementale s'ouvre ce vendredi pour deux jours de débats autour de l'écologie. Un an après la première édition, le gouvernement se réunit de nouveau avec un panel d'acteurs de l'écologie pour parler des enjeux à venir. Dans un contexte houleux marqué par "l'ultimatum" d'Europe-Ecologie-Les-Verts, ce sera également l'occasion de tirer le bilan des mesures annoncées l'année passée. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Franceinfo (Franceinfo)

La deuxième conférence environnementale, les 20 et 21 septembre, s'ouvre dans un climat relativement tendu entre le gouvernement et les Verts, quelques jours après l'abandon annoncé de la taxe diesel.  

► ► ► EELV fixe un ultimatum à Hollande sur la transition énergétique

"Il n'est nullement question d'ultimatum"

Samedi dernier, Pascal Durand avait même lancé un ultimatum à François Hollande, en lui donnant "six jours " pour s'engager concrètement dans la transition énergétique. Six jours, c'est le temps qui sépare sa déclaration de la conférence environnementale, qui se tient ce vendredi au Conseil économique, social et environnemental. 

Depuis, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts est en partie revenu sur sa décision. "Il n'est nullement question d'ultimatum ", a-t-il expliqué. Mais il s'agit d'un "rendez-vous capital " où, "après des mois de paroles doivent être posés les actes ". 

Retouver la confiance du groupe écologiste

Il s'agira malgré tout pour François Hollande, qui ouvrira la conférence, de regagner la confiance de son principal partenaire gouvernemental et parlementaire. Le gouvernement, par le biais de Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, s'est félicité que près de 75% des engagements de la première conférence soient engagés ou réalisés. 

Mais les ONG écologistes considèrent que le mouvement lancé l'année dernière n'est pas assez rapide et que sa mise en oeuvre est trop laborieuse, et à l'image de Nicolas Hulot, appellent le Président français à "décréter une mobilisation générale ", car "beaucoup de choses restent à faire ". 

Les attentes sont d'autant plus nombreuses qu'il y a un an, le discours d'ouverture de François Hollande avait été particulièrement marquant. 

24 mesures réalisées sur 84

"Parmi les 84 mesures de la feuille de route, 24 ont été réalisées de façon définitive et 39 sont engagées conformément au calendrier de la feuille de route ", rappelle le site du ministère de l'Ecologie.

► ► ► Le résumé de la conférence environnementale 2012

Parmi les promesses tenues, le refus de permis de recherche d'hydrocarbures de schiste figure en premier plan, avec l'interdiction de la culture du maïs transgénique en France. La rénovation thermique du parc immobilier et la création d'une Agence nationale de la biodiversité sont elles en marche. 

Par contre, les ONG écologistes regrettent que le projet de loi sur la transition énergétique ait été retardé (prévu à l'automne 2013, il ne sera déposé qu'au printemps 2014), tout comme le fait que la tarification progressive de l'énergie ait été repoussée par le Conseil constitutionnel. 

[null,null] Le rapport du ministère de l'Ecologie. publié par lucasroxoEau, emplois et éducation au programme

Seront donc particulièrement scrutées les déclarations du Président et du Premier ministre, qui ouvriront la conférence. Les Verts attendront probablement des précisions sur la taxe diesel, mais aussi sur la transition énergétique lancée par le gouvernement. 

En effet, ces deux jours donneront lieu à la remise officielle de la synthèse du débat national sur la transition énergétique. Mais pas seulement, puisque le ministère de l'Ecologie a fixé cinq sujets primordiaux, pour autant de tables rondes, sur lesquels il s'agira de se pencher : 

l'économie circulaireles emplois et la transition énergétiquela politique de l'eaula biodiversité marine, la mer et les océansl'éductation à l'environnement et au développement durable Toutes ces tables rondes réuniront près de 600 participants dont 14 ministres. Une absence notable, toutefois, celle de certains "lanceurs d'alerte ", ces associations de défense de la santé et de l'environnement. Les membres du collectif Rassemblement pour la planète considèrent qu'elles ont été évincées du Conseil national de la transition écologique, seule instance pouvant siéger aux tables rondes. 

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