Quelque 3,4 millions de Franciliens sont exposés à des niveaux de pollution ne respectant pas la réglementation
Si les polluants tels que le plomb, le dioxyde de soufre ou le monoxyde de carbone respectent les limites réglementaires depuis plusieurs années, d'autres posent problème.
Airparif, organisme de mesure de la qualité de l'air en Ile-de-France, dans son bilan 2009 publié le 18 février, cite dioxyde d'azote, particules fines, ozone et benzène.
"Après une année 2008 remarquablement favorable" compte tenu d'une météo dispersant les polluants, "2009 correspond plutôt à une année normale", confirmant notamment une stabilité des niveaux de pollution chronique, souligne Airparif.
Le dioxyde d'azote "reste l'enjeu principal en matière de pollution atmosphérique en Ile-de-France", dit Aiparif. Paradoxalement, l'équipement croissant des véhicules diesel en filtres à particules contribue à augmenter les rejets directs en dioxyde d'azote: ce "talon d'achille" de la lutte contre la pollution aux particules a été mis en évidence aussi bien à Paris qu'à Londres.
Or, parallèlement la réglementation est renforcée en 2010 (40 microgrammes par m3 d'air) ce qui va conduire à un dépassement de la valeur limite, avec de possibles contentieux européens, met en garde l'organisme.
Les Franciliens en première ligne
3,4 millions de Franciliens - dont plus de 9 Parisiens sur 10 - sont concernés par un risque de dépassement de la valeur limite annuelle pour le dioxyde d'azote, sur 270 km² de superficie cumulée. Contrairement à 2008, les niveaux de particules ont été soutenus en 2009. 3 millions de Franciliens, soit près d'un habitant sur 4, sont potentiellement concernés par un dépassement de la valeur limite journalière européenne pour les particules PM10 (10 micromètres de diamètre).
Pour les plus petites particules (PM2,5) la valeur limite européenne est respectée loin du trafic. La valeur cible française fixée par la loi Grenelle 1 et le Plan national santé environnement (15 microgrammes par m3) est largement dépassée et concerne l'ensemble des 11,7 millions de Franciliens, indique Airparif.
La pollution, principalement due aux transports en IdF, peut provoquer gêne respiratoire, maux de gorge, maux de tête, irritations des yeux, etc. Elle peut déclencher des crises d'asthme, des problèmes cardio-vasculaires (infarctus), voire conduire à des morts prématurées. Des études nord-américaines ont montré un lien entre la pollution chronique et l'augmentation du risque de décès, notamment par cancer du poumon.
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