Taxe sur les pesticides : "Le gouvernement cède aux pressions d'une partie du monde agricole", dénonce l'association Eaux et rivières de Bretagne

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé mardi 5 décembre que le gouvernement renonce à l'augmentation de la taxe sur l'utilisation de pesticides.
Article rédigé par franceinfo
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Un agriculteur épand des produits chimiques sur un champs de blé à Montaigu en Vendée le 15 avril 2023. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS)

"Le gouvernement cède aux pressions d'une partie du monde agricole", en renonçant à l'augmentation des taxes sur les pesticides, dénonce mercredi 6 décembre sur franceinfo Arnaud Clugery, le porte-parole de l'association Eaux et rivières de Bretagne. Mardi soir, Elisabeth Borne a annoncé renoncer à l'augmentation de deux taxes : celle sur l'utilisation de pesticides, et celle sur l'utilisation de l'eau pour l'irrigation.

Pour le porte-parole de l'association, en faisant cela, le gouvernement se prive "d'un outil important de régulation et d'un appui fort pour aller vers une transition des systèmes agro-écologiques et le respect de la biodiversité". Il ajoute que c'est un "signal donné à la FNSEA et à l'agro-industrie pour leur dire 'continuez comme avant, on ne vous embêtera pas plus'".

L'agriculture biologique "manque de soutien"

Arnaud Clugery regrette que ces taxes n'augmentent pas alors qu'elles "permettent de rendre justice aux agriculteurs qui sont engagés et qui démontrent tous les jours qu'il est possible de se passer de pesticides". Il évoque l'agriculture biologique, qui "manque de soutien", alors que c'est celle "qui protège les milieux, la santé des Français", sauf qu'elle "a du mal à franchir un cap". Pour lui, c'est l'exemple de la nécessité de ces "outils fiscaux".

Enfin, le porte-parole de l'association souligne un paradoxe, alors "les collectivités sont obligées d'investir des millions d'euros dans les systèmes de traitement [des pesticides] à la charge des citoyens". Une situation qui "nous met en colère", insiste Arnaud Clugery.

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