Une conférence internationale sur l'aide à Haïti aura lieu en mars au siège de l'Onu à New York
Une conférence qui a été annoncée à l'issue de la réunion d'urgence sur Haïti lundi à Montréal.
La réunion a été l'occasion pour Haïti de demander un soutien "massif" à la communauté internationale pour la reconstruction du pays après le séisme dévastateur du 12 janvier.
Le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive en a profité pour affirmer que son Etat jouerait un rôle central dans la coordination et qu'il n'avait pas l'intention de céder une quelconque part de souveraineté à qui que ce soit. Les Etats-Unis sont accusés par certains Etats de la région de prendre trop de place en Haïti.
"Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui sur les principes clés qui vont guider notre effort, dont notamment le rôle dirigeant du gouvernement d'Haïti et une coopération étroite au sein de la communauté internationale", a approuvé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton au cours d'une conférence de presse à l'issue de la rencontre.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a souligné que l'intervention internationale n'avait pas pour objectif d'"occuper" Haïti.
En ce qui concerne le montant de l'aide réclamée, Jean-Max Bellerive a affirmé qu'il n'y avait pas de chiffres pour l'instant, car l'évaluation des besoins n'est pas terminée.
Les autorités réfléchissent à des mécanismes pour mieux coordonner leur action avec celle des partenaires étrangers, a-t-il déclaré. Il a estimé que la centralisation à Port-au-Prince était excessive et a appelé à la mobilisation de la diaspora haïtienne. La question de la dette d'Haïti n'a pas été abordée à l'issue de la réunion. L'organisation humanitaire Oxfam avait appelé à un effacement de la dette internationale d'Haïti qui s'élève à 890 millions de dollars (630 millions d'euros). Jean-Max Bellerive a estimé que cette question n'était pas "fondamentale".
Le Premier ministre haïtien participait aux travaux, aux côtés de la secrétaire d'Etat US Hillary Clinton, du chef de la diplomatie français Bernard Kouchner et de représentants de l'Espagne, du Japon et de pays latino-américains.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.