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Vidéo Maisons fissurées : quelles solutions ?

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10,4 millions de maisons en France sont très vulnérables aux fissures. Si certaines solutions existent déjà comme l’injection de résine expansive ou les micropieux, qui sont cependant lourdes et très coûteuses, l'entreprise Cerema met en place un système plus durable, présenté par Lamine Ighil Ameur, docteur en mécanique argileuse des sols au Cerema.
VIDEO. Maisons fissurées : quelles solutions ? 10,4 millions de maisons en France sont très vulnérables aux fissures. Si certaines solutions existent déjà comme l’injection de résine expansive ou les micropieux, qui sont cependant lourdes et très coûteuses, l'entreprise Cerema met en place un système plus durable, présenté par Lamine Ighil Ameur, docteur en mécanique argileuse des sols au Cerema. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
10,4 millions de maisons en France sont très vulnérables aux fissures. Si certaines solutions existent déjà comme l’injection de résine expansive ou les micropieux, qui sont cependant lourdes et très coûteuses, l'entreprise Cerema met en place un système plus durable, présenté par Lamine Ighil Ameur, docteur en mécanique argileuse des sols au Cerema.

Selon le dernier recensement du ministère de l’Écologie, publié en juin 2021, 10,4 millions de maisons sont potentiellement très vulnérables aux fissures. Construites sur des sols exposés moyennement ou fortement à ce phénomène de retrait-gonflement, les fissures se forment avec le mouvement du sol argileux qui devient cassant et se rétracte lors de fortes chaleurs. Ce phénomène peut survenir à tout moment et tout type de construction peut être concerné par le sujet. “Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est qu'il y a des maisons qui sont très anciennes, qui peuvent présenter des sécheresses. Il y a des maisons qui sont des années 1980, des années 1990, qui peuvent présenter des fissures de sécheresse. Et il y a aussi des maisons des années 2020, donc de nouvelles constructions.” Lamine Ighil Ameur, docteur en mécanique argileuse des sols au Cerema étudie justement ce phénomène de retrait-gonflement des sols argileux mais travaille également sur des solutions pour l'adaptation des ouvrages exposés à ce phénomène.

Quelles solutions sont envisageables ? 

Le changement climatique accélère ce phénomène. Depuis 2015, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes, avec une intensité qui augmente et qui s’entend dans la durée. Aujourd’hui, il existe plusieurs solutions pour traiter les fissures qui surviennent sur les bâtiments comme l’injection de résine expansive ou les micropieux mais, selon Lamine Ighil Ameur, elles sont “lourdes et coûteuses”. 

Le Cerema développe, eux, un procédé expérimental nommé MACH ( maison confortée par humidification). “Le principe consiste à récupérer l'eau de pluie de la toiture, de la stocker dans une cuve, et ensuite, pendant la période de sécheresse, de diffuser cette eau d'une manière ciblée et progressive autour du sol qui est juste en dessous de la semelle de fondation. C'est un système d'irrigation goutte à goutte qui est très classique. Quand le sol est sec, donc, on a l'information, elle est captée puis on la renvoie vers le système de pompe pour apporter une eau de pluie qui est dans la cuve et la diffuser progressivement autour des façades de fondation.” Cette méthode pourrait ainsi permettre de rééquilibrer le taux d'humidité des sols pendant la période de sécheresse et d'éviter d'avoir un phénomène de retrait intense.

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