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Vote de la loi sur la transition énergétique : ce qu'en pensent les ONG et les entreprises

Petit tour d'horizon des réactions après le vote de la loi, mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une banderole déployée par des militants de Greenpeace sur un réacteur de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), le 18 mars 2014. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Entreprises et ONG ont salué, mardi 14 octobre, le vote par les députés de la loi sur la transition énergétique, qui doit permettre à la France de mieux maîtriser sa consommation d'énergie et de moins dépendre des énergies fossiles et nucléaire. Ils notent des avancées et dénoncent également des insuffisances dans le projet. Francetv info revient sur leurs principales déclarations.

Sur le nucléaire et les énergies renouvelables

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) salue "une avancée majeure en faveur du développement des énergies renouvelables" et un texte qui "simplifie le cadre réglementaire des filières". Mais il appelle à l'adoption de mesures "urgentes" et "sans attendre sa promulgation", comme la relance des appels d'offres dans le solaire, l'éolien offshore et l'hydroélectricité. France énergie éolienne (FEE), qui regroupe 90% des acteurs de l'éolien en France, se dit "satisfaite des simplifications du cadre juridique éolien" mais "regrette l'absence de réforme du marché électrique, indispensable à l'intégration des renouvelables".

Pour Greenpeace, "ce texte illustre une évolution culturelle majeure : la remise en cause de la suprématie du nucléaire" mais il "est un début plutôt qu'un aboutissement car il ne tranche pas entre le nucléaire et une véritable transition énergétique basée sur les renouvelables". "Renoncement le plus flagrant", l'absence de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), note l'ONG, mais "autre avancée" : "la loi acte que le vieillissement des réacteurs pose un réel problème" et introduit un processus de réexamen par l'Autorité de sûreté nucléaire au-delà de 40 ans de fonctionnement.

De son côté, le PDG d'EDF, Henri Proglio, s'est félicité que le nucléaire conserve "une place de choix" dans le futur bouquet énergétique de la France. Selon lui, "la France peut, grâce à son parc de production, prendre le temps nécessaire pour mettre en œuvre la transition énergétique".

Sur les transports

L'association pour le développement de la mobilité électrique (Avere) approuve le texte qui "accorde une grande place à l'électrification des transports", notamment avec l'obligation de pré-équipement dans les logements neufs ou le super-bonus pour l'achat de véhicules électriques.

Le Réseau action climat (RAC) juge que "malgré quelques avancées sur la rénovation du bâtiment et le développement des énergies renouvelables", le texte "laisse de côté plusieurs secteurs comme les transports, l'efficacité énergétique de l'industrie et le nucléaire". "Avec cette loi, la France ne se donne pas les moyens de tenir ses engagements", avance le RAC.

Sur le logement

La Fondation Nicolas Hulot salue un texte qui "concrétise deux années de travail" et "des avancées importantes", dont le nouvel objectif de faire baisser de 20% la consommation d'énergie en 2030 par rapport à 2014, "la levée des freins" sur le financement des travaux de rénovation énergétique, l'obligation de rénovation énergétique en cas de travaux majeurs sur un bâtiment ou le soutien aux véhicules propres (avec le quota de 10% de véhicules propres dans les flottes de loueurs, taxis, etc.). La fondation dénonce en revanche "le renoncement à l'écotaxe" qui "affecte la lisibilité des avancées" du texte.

Sur l'abandon des sacs plastiques

L'association Surfrider s'est félicitée de la disposition interdisant les sacs plastiques à usage unique à partir de 2016 dans les commerces, "une victoire historique pour l'environnement et la protection des océans" et "un symbole de changement des mentalités".

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