"Avant, quand tu sortais le drapeau espagnol, on te traitait de facho" : en Espagne, Vox attise le sentiment nationaliste
L’extrême droite va-t-elle faire une entrée fracassante sur la scène politique espagnole ? Le pays vote, dimanche, pour élire ses députés. Vendredi soir, le parti Vox, crédité de plus de 10% des voix, tenait son dernier meeting de campagne.
Allure conquérante sur son estrade, le leader du parti d'extrême droite espagnol Santiago Abascal tient, vendredi 26 avril, son dernier meeting à deux jours des élections législatives. Plaza de Colon, à Madrid, le dirigeant du parti Vox, attaque l’une de ses cibles favorites : les "gauchistes". "Ils nous stigmatisent, ils se moquent en disant que nous ne sommes pas modernes... Mais l’amour de la famille, l’amour de la patrie, le respect de la foi sont des valeurs éternelles !" harangue Santiago Abascal. Le patron de Vox a libéré un sentiment nationaliste en sommeil depuis Franco.
Pendant l’hymne national, spontanément, Josefina salue bras droit tendu vers le ciel. "C’est parce que je suis Espagnole !" lance la partisane de Vox. "Non, tu ne peux pas. C’est associé aux nazis !" lui rétorque sa voisine. "Pas du tout. Pour moi, ça montre juste que je suis de droite ! se défend Josefina. Avant, quand tu sortais le drapeau espagnol, on te traitait de facho. Grâce à ce parti, maintenant tu peux le faire sans avoir honte. Ça n’a rien d’extraordinaire, c’est juste le symbole de l’unité de l’Espagne."
La veille, le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez, a mis en garde : l'extrême droite pourrait obtenir un score bien plus élevé que ne le prédisent les sondages, qui créditent Vox de plus de 10% des voix et d'une trentaine de sièges sur 350.
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