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Espagne : le secteur de l'industrie va tester la baisse du temps de travail sans baisse des salaires

L'objectif est d'analyser l'effet de cette mesure sur la productivité des entreprises, en vue, en cas de résultats concluants, de l'étendre à d'autres secteurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des salariés travaillent sur une chaîne de montage dans une usine Volkswagen, à Pampelune, le 2 décembre 2022. (ANDER GILLENEA / AFP)

Travailler moins pour gagner la même chose. Le gouvernement espagnol a lancé,  vendredi 16 décembre, un programme pilote destiné à aider les PME du secteur industriel à réduire le temps de travail hebdomadaire de leurs salariés, sans baisser leurs salaires. Objectif : analyser l'effet de cette mesure sur la productivité, avant d'éventuellement l'"étendre au reste de l'économie", selon le ministère de l'Industrie.

Ainsi, ce projet publié au journal officiel, sera testé durant deux ans dans des entreprises souhaitant tester des réformes d'organisation susceptibles de "générer une hausse de productivité qui compense les surcoûts salariaux", a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Les entreprises intéressées devront s'engager à réduire d'au moins 10% le temps de travail hebdomadaire de leurs salariés, sur une période de deux ans. Cette mesure devra toucher au minimum 25% de leurs employés, a précisé le ministère. Elles recevront en retour des aides de l'Etat, destinées à compenser l'impact engendré par la baisse du temps de travail sur leur production, mais aussi les surcoûts créés par la mise en place de cette nouvelle organisation. 

La semaine de quatre jours déjà testée en Espagne

Ces dernières années, plusieurs grandes entreprises ont déjà testé voire adopté la semaine de quatre jours en Espagne, à l'image du géant des Télécoms Telefonica ou du groupe de prêt-à-porter Desigual, mais rarement dans le secteur industriel et souvent avec une baisse de salaire.

Malgré ces multiples initiatives, la semaine de quatre jours reste un sujet sensible dans le pays: les syndicats y sont largement favorables, mais la principale organisation patronale (CEOE) y est opposée, la jugeant inapplicable dans de nombreux secteurs d'activité.

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