Espagne : Vox ou la tentation de l’extrême droite
Une marée de drapeaux espagnols, et des bannières vertes du parti Vox. Pour son dernier meeting de campagne, le leader d’extrême-droite espagnol, Santiago Abascal, martèle ses messages de prédilection. "Oui à l’autorité parentale, non à l’idéologie du genre. Oui à la sécurité dans les rues, non à l’immigration illégale. Et un oui inébranlable à l’Espagne, notre partie", a-t-il déclaré. En dix ans d’existence, Vox s’est imposé comme le troisième parti d’Espagne, en dénonçant l’immigration, la bien-pensance ou les indépendantistes.
Premier parti chez les moins de 21 ans
Sur une affiche de campagne, Vox promet de jeter aux ordures les programmes féministes, le plan 2030 pour l’écologie, et la loi qui reconnaît les transgenres. Un discours décomplexé, largement nourri sur les réseaux sociaux par des youtubeurs fascistes. Vox est le premier parti chez les moins de 21 ans. Les parents de Fabio, Ilario et Miguel votent tous à gauche, mais eux se disent exaspérés par le discours progressiste. Ils tiennent un discours conservateur assumé, avec parfois des accents de franquisme, une période sombre qu’ils n’ont pas connue. "Il y a eu des moments, je dirais, idyllique, par exemple dans les années 60. Certes sous le régime franquiste, mais il y avait une sécurité dans les rues", estime Fabio.
Vox pourrait arriver en troisième place, dimanche 23 juillet, avec autour de 14% des suffrages selon les sondages.
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