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La dépouille du dictateur espagnol Franco sera exhumée et enterrée dans un autre lieu le 10 juin, annonce le gouvernement

La dépouille du dictateur ira "au panthéon de Mingorrubio-El Pardo, qui appartient à l'Etat", a précisé la vice-présidente du gouvernement Carmen Calvo. 

Article rédigé par franceinfo
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La tombe de Francisco Franco à la Valle de los Caidos à Madrid, photographiée le 15 février 2019. (BURAK AKBULUT / ANADOLU AGENCY)

La dépouille du dictateur Francisco Franco sera exhumée de son mausolée pour être enterrée le 10 juin dans un cimetière au nord de Madrid, a annoncé vendredi 15 mars le gouvernement espagnol"La réinhumation des restes de Franco aura lieu le 10 juin au matin, ils iront au panthéon de Mingorrubio-El Pardo, qui appartient à l'Etat", et se trouve dans un cimetière au nord de Madrid, a déclaré la vice-présidente du gouvernement Carmen Calvo.

Cette décision est motivée par le gouvernement de ne pas laisser la tombe du dictateur, mort en 1975, dans un lieu aussi en vue et où sont également enterrées 33 000 victimes de la guerre civile (1936-1939). Elle reste cependant susceptible d'un recours en justice qui pourrait retarder l'inhumation, voire la bloquer.

La proposition de la famille écartée

Dès son arrivée au pouvoir en juin 2018, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez avait annoncé qu'il allait retirer la dépouille de Franco du gigantesque mausolée du Valle de los Caidos (la vallée de ceux qui sont tombés), à 66 km à l'ouest de Madrid. Le transfert des restes du dictateur, s'il a lieu à la date annoncée, mettra fin à près d'un an de résistance des descendants du "Généralissime", vainqueur de la sanglante guerre civile de 1936-1939, et du monastère bénédictin qui entretient le mausolée.

Le gouvernement a d'abord dû obtenir l'appui du Vatican et a ensuite rejeté la proposition de la famille de réinhumer le dictateur dans le caveau familial dans la cathédrale de la Almudena, située en plein cœur de Madrid, à côté du Palais royal. Le gouvernement craignait que la cathédrale se transforme en lieu de pèlerinage des nostalgiques de la dictature.

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