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Législatives en Espagne : les conservateurs sortent renforcés, grosse déception pour Podemos

La coalition Unidos Podemos, donnée deuxième par un sondage à la sortie des urnes, resterait en fait la troisième force du pays, avec 71 sièges.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le secrétaire général du parti anti-austérité Podemos, Pablo Iglesias, donne une conférence de presse à Madrid, en Espagne, dimanche 26 juin 2016.  (CITIZENSIDE/ALVARO MINGUITO / CITIZENSIDE)

Les partisans de Podemos risquent d'être déçus. Donnée en deuxième place par un sondage à la sortie des urnes, dimanche 26 juin, la coalition formée par le parti anti-austérité et par le petit parti Izquierda Unida, héritier du Parti communiste, resterait en fait la troisième force politique espagnole, au terme des nouvelles élections législatives. A contrario, la droite arriverait nettement en tête et sortirait renforcée, selon des résultats officiels partiels. Le Parti socialiste (PSOE), de son côté, arriverait en deuxième position avec 23% des voix, et obtiendrait 88 sièges.

Ces élections interviennent seulement six mois après le dernier scrutin, qui avait débouché sur un Parlement fragmenté entre quatre grandes forces politiques : deux partis traditionnels – le PP et le Parti socialiste – et deux nouvelles formations, Podemos et Ciudadanos. Ce dernier parti, centriste et libéral, n'obtiendrait que 30 députés, contre 40 auparavant, selon ces résultats partiels.

Les tractations s'annoncent compliquées

Les négociations pour former un gouvernement s'annoncent encore une fois longues et difficiles. Le nouveau Parlement ne prendra pas ses fonctions avant le 19 juillet et ce n'est qu'alors que le roi Felipe VI pourra charger un chef de parti de tenter de former un gouvernement.

La dernière fois, Mariano Rajoy avait décliné l'offre, sachant qu'aucun parti ne voulait gouverner avec le PP, affaibli par la dure politique d'austérité menée après la crise de 2008 et de nombreux scandales de corruption. Le PSOE avait alors noué une alliance minoritaire avec Ciudadanos, que les conservateurs et Podemos avaient torpillée.

Mariano Rajoy table sur la division de la gauche pour que les autres partis le laissent cette fois former un gouvernement minoritaire en s'abstenant lors du vote d'investiture. Ils éviteraient ainsi aux électeurs exaspérés un troisième retour aux urnes.

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