Catalogne : Carles Puigdemont "a perdu tous les moyens d’agir"
Selon l’historien Benoît Pellistrandi, le président catalan destitué Carles Puigdemont se trouve "en position d’extrême faiblesse".
Le président catalan destitué Carles Puigdemont s’est exprimé mardi 31 octobre depuis Bruxelles. Visé par une procédure judiciaire en Espagne, le président destitué de la Catalogne a assuré ne pas être en Belgique "pour demander l'asile politique".
Selon l’historien Benoît Pellistrandi, il se trouve "en position d’extrême faiblesse". "Il essaye de faire croire qu’il est encore à la manœuvre alors qu’en réalité il a perdu tous les moyens d’agir. Alors que tout le monde a accepté l’article 155 [de la Constitution espagnole], la présidente du Parlement de Catalogne a reconnu que le Parlement était dissout. Les nationalistes doivent être extrêmement déçus car on leur avait vendu le rêve d’une République catalane et elle n’est toujours pas là", a ajouté l'historien.
En réalité, Puigdemont est allé se mettre à l’abri
Benoît Pellistrandi, historienà franceinfo
Benoît Pellistrandi a pointé du doigt "l’immense hypocrisie de Carles Puigdemont". "Il dit 'nous avions prévus d’aller à Bruxelles pour alerter la communauté internationale'. Mais il faut bien comprendre que la communauté internationale a déjà réagi. Elle sait parfaitement ce qui se passe en Catalogne, elle sait très bien que ce n’est pas du tout la version qu’est en train d’essayer de vendre Carles Puigdemont", a conclu l’historien.
"Le 21 décembre sera une date historique pour la Catalogne"
Néanmoins, lors de la conférence de presse, le président catalan destitué a tenu à affirmer que les "élections du 21 décembre" sont comme "un défi démocratique que nous allons accepter". "Le 21 décembre sera une date historique pour la Catalogne avec une confrontation démocratique cruciale", a déclaré l’historien Benoît Pellistrandi sur franceinfo après la conférence de presse.
"Il y a une information très importante, c’est que ces élections auront lieu et qu’elles ne vont pas être boycottées par les indépendantistes. Et cela, je pense que du côté de Madrid, il y a un grand soulagement", a-t-il précisé.
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