Indépendance de la catalogne : Mariano Rajoy estime qu'"il n'y a pas de médiation possible" avec l'exécutif catalan
Le Conseil des ministres, présidé par le conservateur Mariano Rajoy, s'est réuni ce matin, au lendemain du discours du président indépendantiste catalan, Carles Puigdemont.
Ce qu'il faut savoir
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a rejeté, mercredi 11 octobre, les nombreuses offres de médiation pour résoudre la crise avec les séparatistes au pouvoir en Catalogne. "Il n'y a pas de médiation possible entre la loi démocratique et la désobeissance, l'illégalité", a résumé le Premier ministre conservateur lors d'une allocution devant le congrès des députés, au lendemain de la signature d'une déclaration d'indépendance par les séparatistes catalans.
Le gouvernement espagnol s'est réuni en urgence dans la matinée, pour décider des mesures à prendre après le discours du président indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, qui a promis l'indépendance de la Catalogne, sans toutefois la proclamer immédiatement.
• Rajoy demande à Puigdemont de confirmer sa position. Plus tôt dans la journée, il a formellement demandé au président régional catalan, Carles Puigdemont, de confirmer s'il a déclaré l'indépendance. Il a précisé que cette demande se faisait dans le cadre de l'article 155 de la Constitution, la procédure qui permet de suspendre l'autonomie d'une région.
• Le gouvernement espagnol étudie "toutes les options", selon une source gouvernementale à l'AFP. Le chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, pourrait suspendre l'autonomie de la région. Une mesure sans précédent.
• Le chef de la diplomatie espagnole, Alfonso Dastis, a dénoncé sur Europe 1 les "ruses" et la "duperie" des annonces de Carles Puigdemont, qui vont conduire à des "affrontements" économiques et sociaux, a-t-il prédit.
Mardi soir, le président séparatiste catalan, Carles Puigdemont, a promis de transformer la Catalogne en "république" indépendante, tout en défendant une suspension du processus pour trouver une "solution négociée" avec Madrid.