Espagne : "Je n'ai jamais eu l'intention de me rendre", affirme le leader indépendantiste Carles Puigdemont

Depuis son domicile belge, Carles Puigdemont est revenu, samedi, sur sa courte apparition à Barcelone alors qu'il est visé par un mandat d'arrêt.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont fait une apparition à Barcelone, le 8 août 2024. (ROBERT BONET / NURPHOTO / AFP)

De retour en Belgique, Carles Puigdemont s'explique. Le leader indépendantiste catalan, qui a remis un pied en Espagne, jeudi, pour la première fois depuis sept ans malgré un mandat d'arrêt le visant, a assuré, samedi 10 août, n'avoir pas eu l'intention de se rendre. "Je n'ai jamais eu l'intention de me livrer à une autorité judiciaire qui n'est compétente ni pour nous persécuter (...) ni pour rendre la justice, mais est motivée par des objectifs politiques", a-t-il expliqué dans une vidéo publiée sur le réseau social X.

Depuis son domicile de Waterloo, près de la capitale belge, où il affirme se trouver, il prétend avoir voulu "entrer au Parlement" de Catalogne, à Barcelone, pour y assister à la séance d'investiture du chef de l'exécutif catalan et pour pouvoir exercer son "droit de parole" et de "vote". Le dispositif policier installé non loin de là l'en a dissuadé, assure-t-il.

Il était conscient des "risques"

"Dans ce contexte, tenter d'accéder au Parlement aurait signifié une arrestation certaine, je n'aurais pas eu la moindre possibilité de m'adresser à la chambre, ce qui était mon objectif", dit-il encore. Carles Puigdemont précise qu'il a alors décidé de fuir. Le dirigeant du parti Junts explique qu'il était conscient des "risques" et des "coûts énormes en cas d'échec".

"Il était nécessaire de dénoncer au niveau international un Etat espagnol qui ne se comporte pas démocratiquement lorsqu'il permet aux juges de la Cour suprême de se moquer des lois approuvées par son Parlement", commente-t-il. Il fait là allusion à une loi d'amnistie âprement négociée avec le gouvernement espagnol en échange du soutien des indépendantistes au Parlement, et qui ne s'applique pour l'instant pas à lui.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.