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Espionnage : de nouvelles révélations embarrassent le Royaume-Uni

Selon de nouvelles informations, le "Government Communications Headquarters", équivalent britannique de la NSA américaine, a également orchestré la surveillance de nombreuses personnalités.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre britannique david Cameron à Bruxelles (Belgique), le 20 décembre 2013. (ALAIN JOCARD / AFP)

Total, Thales, Médecins du Monde, un ambassadeur français, le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia, des membres d'Al-Qaida, l'Unicef, des dignitaires africains ... Voici, en vrac, quelques-unes des personnalités ou entités économiques espionnées par la NSA, l'agence américaine de surveillance des communications.

Mais selon le New York Times, le Guardian (liens en anglais) et le Spiegel (lien en allemand), vendredi 20 décembre, le Government Communications Headquarters (GCHQ, quartier-général des communications du gouvernement) britannique a collaboré "étroitement avec la NSA" et aurait lui-même enregistré les conversations de dizaines de personnes.

"Le standing" du Royaume-Uni en jeu

 

Les documents, des rapports et bulletins techniques datés de 2008 à 2010 et délivrés par Edward Snowden, sont accablants et prouvent que les renseignements britanniques ont systématiquement enregistré des conversations internationales, en se concentrant en particulier sur les transmissions par satellite. "Le standing" du Royaume-Uni est en jeu pour le quotidien britannique The Guardian qui réclame une commission d'enquête comme celle mise en place aux Etats-Unis.

"Les Britanniques vont être confrontés à un inconfortable débat sur leurs activités, qui semblent directement dirigées contre leurs partenaires au sein de l'Union européenne", assène de son côté Der Spiegel quelques semaines après les révélations sur l'espionnage du portable d'Angela Merkel, qui avait scandalisé les Allemands.

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