Cet article date de plus d'onze ans.

Scandale Prism : Barack Obama propose de réformer le "Patriot Act"

L'intervention de Barack Obama fait suite à l'affaire Edward Snowden, dont les révélations sur l'ampleur des programmes de surveillance américains ont fait scandale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président américain, Barack Obama, donne une conférence de presse à la Maison Blanche, le 9 août 2013. (JONATHAN ERNST / REUTERS)

C'est une conséquence directe de l'affaire Edward Snowden. Barack Obama a annoncé, vendredi 9 août, qu'il demanderait au Congrès américain d'amender les dispositions du "Patriot Act" dans le sens d'une plus grande transparence en matière de surveillance. Lors d'une conférence de presse, le président américain a déclaré : "Nous pouvons et devons être plus transparents" sur ce point. Le "Patriot Act" est un ensemble de lois sécuritaires adoptées peu après les attentats du 11-Septembre. L'un de ses articles a été utilisé par l'administration pour justifier la collecte des métadonnées téléphoniques par la NSA.

Promesses d'une "nouvelle ère"

L'intervention de Barack Obama fait suite à l'affaire Snowden, ce jeune analyste de la NSA dont les révélations sur l'ampleur des programmes de surveillance américains et notamment le programme Prism ont fait scandale. Devant les journalistes, le chef de l'exécutif a aussi déclaré qu'il ne croyait pas que le "lanceur d'alerte", aujourd'hui réfugié en Russie, était un patriote. Le président américain a par ailleurs réaffirmé que les agences américains n'étaient pas habilitées à écouter les communications téléphoniques sans autorisation. 

Promettant une "nouvelle ère" dans le renseignement avec "davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous", Barack Obama a dit comprendre "les inquiétudes de ceux qui craignent qu'il pourrait y avoir des abus", mais il a assuré que les Etats-Unis ne souhaitaient pas espionner "les citoyens ordinaires". Parmi les mesures suggérées par le président américain, la nomination par la NSA d'un responsable chargé de la vie privée et des libertés publiques, ainsi que la création d'un site internet qui "servira de plate-forme à davantage de transparence" sur "ce que font et ne font pas" les agences de renseignement.

Pas de boycott des JO à Sotchi

Au cours de ce point presse, Barack Obama a également affirmé que la rhétorique anti-américaine était en hausse en Russie depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine. Il a toutefois assuré qu'il n'avait "pas de mauvaises relations" avec le président russe. Le président américain, qui a annulé un sommet avec son homologue russe prévu début septembre, a écarté l'idée d'un boycot des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en Russie, en 2014, estimant qu'un tel geste serait "inapproprié".    

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.