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Etats-Unis : il faut "tourner la page" de la crise et aider les classes moyennes

Barack Obama a prononcé cette nuit son traditionnel discours sur l'état de l'Union, devant les deux chambres du congrès. Le "moment est venu de tourner la page de la récession" a lancé le président américain, qui estime que l'économie américaine va bien mieux.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Barack Obama lundi soir devant les deux chambres américaines © REUTERS/Joshua Roberts)

"Et si nous faisions quelque chose de différent ? Une meilleure politique où l'on se préoccupe de la dignité élémentaire de chacun d'entre nous et pas de nos peurs primaires ", a dit Barack Obama lundi soir lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, devant les deux chambres du congrès. Il s'adressait au congrès pour la première fois depuis que les républicains se sont emparés du Sénat lors des élections de mi-mandat en novembre. Beaucoup de ces propositions faites lundi soir devraient donc se heurter à l'opposition des républicains.

Barack Obama a prononcé cette nuit son traditionnel discours sur l'état de l'Union : explications avec notre correspondant Frédéric Carbonne

Mais le président américain a dit que les voyants étaient au vert. Il a revendiqué le rebond de l'économie américaine, avec un taux de chômage revenu à 5,6%, ajoutant que le moment était venu de "tourner la page " de la récession et des guerres. Barack Obama a proposé aux élus du Congrès 320 milliards de dollars (276 milliards d'euros) de hausses d'impôts sur 10 ans, visant en particulier les plus aisés et la finance.

S'attaquer aux inégalités

Il entend soutenir ceux qui n'ont pas pu monter dans le wagon de la reprise économique après la crise financière de 2008. "Accepterons-nous une économie où seuls quelques uns s'en sortent de manière spectaculaire ? ", a-t-il lancé. Parmi les nombreuses idées avancées, il a évoqué la simplification de l'accès à la propriété, la hausse du salaire minimum, le développement des congés maternité et des congés maladie, ou encore la gratuité sous conditions des "community colleges" qui offrent des formations universitaires courtes.

Barack Obama estime que l'économie américaine va bien mieux, écoutez-le
Rare sujet sur lequel Barack Obama peut espérer un vote favorable de ses adversaires républicains : les accords de libre-échange avec l'Union européenne et la région Asie-Pacifique.

Les victimes du terrorisme "d'une école du Pakistan aux rues de Paris"

En matière de politique étrangère, Barack Obama a défendu sa décision, prise en novembre, de normaliser les relations des Etats-Unis avec Cuba, exhortant le Congrès à lever l'embargo économique imposé il y a 50 ans par Washington à La Havane.

Barack Obama a également invité les élus à Congrès à voter une nouveau texte autorisant l'usage de la force contre les militants de Daech, tout en les priant de ne pas se précipiter pour prendre de nouvelles sanctions contre l'Iran liées au programme nucléaire du pays. Il a affiché la solidarité des Etats-Unis avec toutes les victimes du terrorisme "d'une école du Pakistan aux rues de Paris ".

Le président américain a dit s'être entretenu avec François Hollande pour évoquer à la fois l'enquête liée aux récents attentats mortels à Paris et la manière de favoriser la tenue d'élections pacifiques au Nigeria, pays sous la menace de Boko Haram. Il a dénoncé "la résurgence déplorable de l'antisémitisme dans certaines parties du monde ", condamnant par ailleurs "les stéréotypes insultants contre des musulmans, dont la grande majorité partage notre engagement pour la paix ".

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