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Etats-Unis : la nomination d’un juge s’invite dans la campagne présidentielle

Après la mort samedi d’un juge conservateur à la Cour suprême, la nomination revient au président. Une bataille s’engage avec le Sénat à majorité républicaine, sur fond de campagne électorale.
Article rédigé par Charlotte Alix
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le juge conservateur de la Cour suprême des Etats-Unis, Antonin Scalia, (ici en 2011)est décédé samedi à 79 ans © MaxPPP)

Le juge Antonin Scalia, l'un des juges les plus conservateurs des neuf magistrats à la Cour suprême des Etats-Unis, est mort samedi à l'âge de 79 ans au Texas. Le choix de son successeur ouvre une bataille politique entre Barack Obama et le Sénat, à majorité républicaine, à quelques mois de l'élection présidentielle américaine.

Un choix crucial

Après la mort de cet ultra-conservateur, la Cour suprême se retrouve à égalité parfaite des tendances avec quatre juges conservateurs et autant de juges considérés comme libéraux. Le remplacement d’Antonin Scalia s’annonce donc déterminant pour la direction idéologique du pays. C’est la Cour suprême, par exemple, qui a validé en 2015 le mariage homosexuel au niveau fédéral. Cette année, elle doit se pencher sur des affaires liées à l’immigration et au droit à l’avortement. 

L'aval du Sénat indispensable

C’est le président américain qui nomme les juges de la Cour Suprême, pilier des institutions américaines, mais il doit avoir l’aval du Sénat. Or, ce dernier est aux mains des Républicains et ils n’ont absolument pas l’intention d’offrir à Barack Obama, en cadeau de départ, le choix du remplaçant d’Antonin Scalia. Les Républicains, notamment plusieurs candidats à la présidentielle, ont d’ailleurs déjà appelé à ce que le prochain juge soit nommé par le successeur d’Obama. Le président américain a, lui, fait savoir qu'il "remplirait ses responsabilités constitutionnelles" pour désigner un successeur au jugé décédé. 

Le sujet va indéniablement devenir un enjeu majeur de la campagne présidentielle. Chaque camp, chaque prétendant à la Maison Blanche va s’attacher à montrer aux électeurs et à leur parti que leur candidat pour ce poste si important saura défendre les valeurs conservatrices ou, à l’inverse, les lignes libérales ou progressistes.

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