150 réfugiés somaliens et érythréens sont recherchés au large de Lampedusa après le naufrage de leur embarcation
"L'espoir de trouver des survivants s'amenuise d'heure en heure", a déclaré au parlement le ministre de l'Intérieur italien Roberto Maroni. 53 personnes ont été secourues.
Le bateau de 13m de long, parti il y a deux jours de Zuwarah en Libye, a chaviré mercredi à 70 km de l'île italienne de Lampedusa.
Un vedette des garde-côtes, un patrouilleur maltais et deux avions participent aux recherches. Un hélicoptère et un autre avion des douanes devaient les rejoindre plus tard dans la journée.
Il n'existe pas de chiffres officiels sur les migrants morts en mer alors qu'ils tentaient d'arriver d'Afrique. L'association caritative italienne Fortress estime que 3616 personnes ont péri en Méditerranée entre 2006 et 2008.
Depuis la révolution tunisienne en janvier et l'insurrection en Libye, l'Italie est confrontée à un afflux exceptionnel. Elle a enregistrée plus de 22.000 débarquements, essentiellement en provenance de Tunisie.
Des visas humanitaires temporaires
Rome a décidé de délivrer des visas temporaires "humanitaires" aux Tunisiens arrivés récemment. Des documents qui leur permettront de voyager dans tous les pays de la zone Schengen, a annoncé jeudi Roberto Maroni.
Son homologue français Claude Guéant a estimé que ces documents n'étaient pas suffisants pour leur éviter d'être renvoyés en Italie et souligné que Paris ne voulait "pas subir une vague d'immigration".
Pour circuler "à l'intérieur de l'espace Schengen, il ne suffit pas d'avoir une autorisation de séjour dans (un des Etats membres), encore faut-il avoir des documents d'identité et, surtout, justifier de ressources", a expliqué à l'AFP le ministre français de l'Intérieur.
"Si ces conditions ne sont pas réunies, la France est tout à fait en droit de ramener en Italie" les personnes concernées. "C'est ce qu'elle fera", a-t-il assuré.
Rome reproche à la France de lui renvoyer des clandestins. La police française intercepte en effet chaque jour dans les Alpes-Maritimes, une quarantaine de clandestins tunisiens qu'elle renvoie vers Vintimille, en Italie.
Mardi, le ministre de l'Intérieur français Claude Guéant a indiqué que 2.800 Tunisiens en situation irrégulière avaient été interpellés en un mois et que 1700 avaient "déjà fait l'objet d'une reconduite à la frontière, la plupart à la frontière avec l'Italie ".
Le ministère français de l'Intérieur avait rappelé mercredi aux préfets les conditions d'accueil des immigrés passés par un pays de l'espace Schengen. Ils doivent notamment avoir un titre de séjour en cours de validité ou une autorisation provisoire de séjour émis par un Etat membre de l'espace.
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