A Kiev, l'extrême-droite montre ses muscles
L’image fait peur, renvoie aux pires moments de l’Histoire. Les cagoules, les flambeaux, le noir, les ultranationalistes ukrainiens jouent de tous les symboles. Le 29 avril, une centaine de militants ont marché vers la place Maidan. Selon le site d’information en continu Russia Today (RT), ce serait des membres du Parti national-socialiste d’Ukraine, devenu Svoboda, le parti d’extrême-droite.
Les échauffourées qui ont suivi avec les «gardiens» de la place sont presque anecdotiques. L’inquiétude vient surtout d’un durcissement des extrêmes, que ce soit à Kiev que dans la région de Donetsk, pour les pro-russes.
Place Maidan, les marcheurs venaient commémorer la mémoire des victimes des événements de cet hiver. RT rapporte aussi que à Lvov, dimanche 27 avril, des centaines de manifestants ont célébré l’anniversaire de la création de la division SS «Galicie», qui a combattu contre les Soviétiques.
De leur côté, les pro-russes renforcent leur présence dans l’est du pays, contrôlant désormais une douzaine de villes. Or, un rassemblement pour la défense de l'unité de l'Ukraine était annoncé le 30 avril à Donetsk. Une manifestation similaire le 28 avait été attaquée par des militants pro-russes, et une douzaine de personnes avait été blessées.
Au final, les forces armées ukrainiennes sont «en état d’alerte maximum», selon le président par intérim Olexandre Tourtchinov. Et de dénoncer les tentatives de déstabilisation conduites selon lui par des «terroristes» pro-russes.
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