Allemagne : la tentation du protectionnisme
L'Allemagne a mis son veto au rachat de l'un de ses fleurons par un groupe chinois. Angela Merkel invoque des raisons de sécurité. C'est une première, qui pourrait raviver la guerre commerciale avec Pékin.
Il y a trois semaines seulement, le Premier ministre chinois a rencontré Angela Merkel. Derrière les sourires de la chancelière, une guerre commerciale se profile. L'Allemagne vient d'interdire aux Chinois l'achat d'une entreprise allemande spécialisée dans le métal. Ce métal est utilisé dans l'industrie aérospatiale et nucléaire, des secteurs particulièrement stratégiques. Berlin évoque d'ailleurs la sécurité nationale pour justifier son refus. Fin juillet, le gouvernement a également manoeuvré pour que des lignes de haute tension ne se retrouvent pas dans les mains d'industriels chinois.
La Chine a investi 12 milliards d'euros l'an dernier en Allemagne
La stratégie offensive des Chinois inquiète le gouvernement allemand. "Le gouvernement chinois soutient de plus en plus les OPA hostiles, analyse Yi Sul, consultante chez Ernst & Young. Il veut s'ouvrir à d'autres secteurs de la manière la plus efficace et la plus rapide possible." Si des mesures diplomatiques ne sont pas trouvées entre les deux pays, Pékin n'exclut pas à son tour des mesures de rétorsion.
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