Allemagne : une enquête ouverte pour des soupçons d'empoisonnement de dissidents russes en exil
De nouveaux soupçons d'empoisonnement. Une enquête a été ouverte en Allemagne à la suite de problèmes de santé évoqués par une journaliste et une militante russes en exil, après une réunion de dissidents à Berlin, a annoncé la police à l'AFP, dimanche 21 mai. "Une enquête a été ouverte. Les investigations sont en cours", a déclaré un porte-parole de la police berlinoise, confirmant des informations du quotidien Die Welt publiées samedi soir.
Quelques jours plus tôt, le média russe d'investigation Agentstvo avait publié une enquête évoquant les problèmes de santé rencontrés par deux participantes à une réunion de dissidents russes, les 29 et 30 avril, autour de l'homme d'affaires Mikhaïl Khodorkovsky, opposant du Kremlin.
Des "douleurs aiguës" et un "engourdissement"
Une participante, présentée comme une journaliste ayant récemment quitté la Russie, a ressenti durant l'événement des symptômes non précisés et déclaré qu'ils avaient peut-être commencé avant. La deuxième participante est Natalia Arno, directrice de l'ONG Free Russia Foundation aux Etats-Unis, où elle vit depuis dix ans. La militante russe a ressenti des symptômes avant et pendant son séjour à Prague (République tchèque), juste après son passage à Berlin. Sur Facebook, elle a évoqué "des douleurs aiguës" et un "engourdissement". Natalia Arno ajoute avoir encore des symptômes mais se sentir mieux.
Ces dernières années, plusieurs attaques au poison ont été perpétrées à l'étranger et en Russie contre des opposants au pouvoir russe. Moscou nie toute responsabilité de ses services secrets. Dans le cas de l'opposant Alexeï Navalny, des laboratoires européens ont confirmé l'usage d'un poison de type Novitchok, développé par l'URSS à des fins militaires.
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