L'extrême droite allemande licencie un cadre qui voulait "gazer" les migrants
En février dernier, une équipe de télévision a enregistré une conversation de Christian Lüth dans laquelle il prônait "l'arrivée d'encore plus de réfugiés" car, selon lui, "plus la situation de l'Allemagne est mauvaise, mieux c'est pour l'AfD".
Il proposait d'"abattre" ou de "gazer" les réfugiés. Le parti allemand d'extrême droite AfD a décidé à l'unanimité de licencier sans préavis l'un de ses cadres, lundi 28 septembre. Christian Lüth avait été enregistré à ses dépens en février par une équipe de télévision allemande. Au cours de cette conversation, Christian Lüth avait prôné "l'arrivée d'encore plus de réfugiés" car, selon lui, "plus la situation de l'Allemagne est mauvaise, mieux c'est pour l'AfD".
Au cours de cette conversation diffusée lundi soir sur la chaîne privée ProSieben (en allemand), il avait également ajouté : "Nous pouvons ensuite tous les abattre. Ce n'est pas du tout un problème. Ou les gazer, ou ce que vous voulez. Je m'en fiche !".
Une aide radicale sous surveillance
L'émission diffusée lundi soir ne cite pas nommément le nom de Christian Lüth mais plusieurs médias l'ont reconnu et l'AfD elle-même a décidé de le renvoyer. Ce responsable âgé de 44 ans s'était déjà fait suspendre en avril par le parti, après avoir revendiqué des origines "aryennes" et s'être défini comme "fasciste". Il travaillait pour l'AfD depuis 2013 et occupait le poste de porte-parole du groupe parlementaire depuis l'entrée de ce parti en 2017 à la chambre nationale des députés.
Cette affaire intervient à un moment où l'AfD, le principal parti d'opposition au sein de la chambre des députés allemands, est tiraillée depuis des mois par des rivalités et des règlements de comptes entre son aile plus modérée et son aile radicale, proche des mouvements néonazis. Cette dernière, qui exerce une influence croissante, milite notamment pour la fin de la culture de repentance envers les crimes perpétrés par le régime nazi entre 1933 et 1945. La police a récemment décidé de la placer sous surveillance en raison de la menace qu'elle peut constituer pour l'Etat démocratique allemand.
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