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Anders Breivik s'excuse... pour certaines victimes

Au sixième jour de son procès, le tueur d'Oslo a tenu à faire la différence entre ses victimes sans appartenance politique et les autres. Il n'a présenté des excuses que pour les premières, estimant s'en être pris à "des cibles politiques légitimes".
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"J'aimerais leur présenter mes profondes excuses."  La phrase n'est pas anodine, venant de celui qui répète depuis le début de son procès qu'il ne regrette rien. Mais elle ne vise qu'une petite partie des 77 victimes du tueur, celles tuées par l'explosion de sa bombe à Oslo. Lorsque le procureur lui demande s'il veut étendre ses excuses aux familles des victimes des adolescents d'Utoeya, Breivik répond par la négative.

Il explique que sur les 69 personnes mortes sur l'île (un "camp d'endoctrinement politique" ), 44 avaient des responsabilités au sein de la Jeunesse travailliste. Ce qu'il regrette, c'est de ne pas avoir toujours su faire la différence entre ses victimes "marxistes" et les autres. "Certaines personnes ont l'air plus de gauche" , détaille-t-il, tout en rappelant qu'il a par exemple épargné un jeune homme qui lui semblait "de droite" . Un jeune homme sur qui Breivik a quand même tiré, lui logeant une balle dans l'épaule.

"Moi, j'ai perdu famille et amis"

Autre regret de Breivik, ne pas avoir pu identifier les victimes mineures. "Il n'est pas souhaitable de s'en prendre à des personnes de moins de 18 ans. Mais dans la pratique, il était impossible de faire la différence" , précise le tueur. "Le referais-je sachant que 40% des victimes avaient moins de 18 ans ? Oui, je le referais."

Breivik a également reconnu que les proches des victimes ont "perdu tout ce qu'il avaient de plus cher. Mais moi, j'ai perdu famille et amis. Même si, en ce qui me concerne, c'était un choix" .

La question de la santé mentale d'Anders Behring Breivik est plus que jamais centrale dans ce procès. S'il est déclaré pénalement irresponsable, il risque l'internement psychiatrique à vie, contre 21 ans de prison s'il est déclaré responsable. Une peine qui peut être prolongée aussi longtemps qu'il sera considéré comme dangereux.

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