Angela Merkel a obtenu sans problème lundi un cinquième mandat à la tête de l'Union démocrate-chrétienne allemande
Les mille délégués qui ont pris part au vote se sont prononcés à 90,4% en faveur de la chancelière pour un cinquième mandat de deux ans.
Merkel n'avait aucun adversaire face à elle et demeure la
dirigeante incontestée de la CDU, même si certains lui reprochent de ne pas assez porter les valeurs conservatrices propres aux chrétiens-démocrates.
En guise de discours, la chancelière s'est livrée lundi à un vibrant plaidoyer en faveur de l'euro, devant les délégués de sa formation, réunis en congrès à Karlsruhe dans un climat de morosité dû à des sondages pour le moins défavorables.
Dans son discours, Angela Merkel a estimé qu'il était essentiel que les membres de l'Union européenne collaborent de façon à éviter de nouvelles crises de confiance comme celle qui a touché la Grèce au printemps dernier. "Tout se joue là: si l'euro échoue, l'Europe échouera elle aussi", a-t-elle annoncée un brin alarmiste. "A nous de jouer. Notre mission est de créer un nouveau repère pour une culture de stabilité en Europe", a-t-elle précisée.
Angela Merkel, qui cherche à reprendre la main et à relancer
les chances électorales de sa formation à l'approche d'une série
de scrutins régionaux en 2011, n'est pas entrée dans les détails
concernant des projets de nouveau pacte de stabilité pour
l'euro, pas plus qu'elle n'a mentionné l'Irlande, qui pourrait
demander à l'UE de l'aider à faire face à la crise de sa dette.
Pour Merkel l'entrée de la Grèce dans l'UE était "irresponsable"
Le Premier ministre grec George Papandréou a accusé lundi
l'Allemagne de faire courir à certains pays de la zone euro un
risque de faillite en raison de sa position intransigeante sur
la dette. Berlin a en effet suggéré que les pays qui ont une dette élevée en nassume le coût au cas où ils feraient défaut.
Pour Papandréou, qui s'exprimait au cours d'une visite à Paris, "Cela a créé une spirale de taux d'intérêt plus élevés pour les pays qui semblaient être dans une position difficile, comme l'Irlande ou le Portugal", et "cela pourrait pousser deséconomies à la faillite."
Dans son discours, Angela Merkel s'en est également pris à son
prédécesseur à la chancellerie, le social-démocrate Gerhard Schröder, et à son ministre des Finances Hans Eichel, en leur
reprochant d'avoir permis l'entrée de la Grèce dans la zone euro. Le SPD, a-t-elle estimé, a agi là de façon irresponsable. "En 2000, Schröder et Eichel ne pouvaient pas laisser la Grèce adhérer à l'euro assez vite et ils n'ont tenu aucun compte de l'ensemble des avertissements", a-t-elle dit. "Ce fut une décision politique.(...) Les décisions politiques sont importantes mais ceux qui ne veulent pas voir les faits sont des irresponsables", a lancé la chancelière à leur endroit.
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