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L’émouvant cliché colorisé d’une adolescente exécutée à Auschwitz

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Le 12 mars 2018, une artiste brésilienne a publié les versions colorisées de clichés de l’adolescente polonaise Czesława Kwoka assassinée dans le camp d’extermination nazi.
L’émouvant cliché colorisé d’une adolescente exécutée à Auschwitz Le 12 mars 2018, une artiste brésilienne a publié les versions colorisées de clichés de l’adolescente polonaise Czesława Kwoka assassinée dans le camp d’extermination nazi. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le 12 mars 2018, une artiste brésilienne a publié les versions colorisées de clichés de l’adolescente polonaise Czesława Kwoka, assassinée dans le camp d’extermination nazi.

Soixante-quinze ans après sa mort le 12 mars 1943, les photographies de l’adolescente polonaise Czesława Kwoka ont été colorisés par l’artiste brésilienne Marina Amaral.

Originaires d’un petit village de Pologne, Czesława Kwoka et sa mère Katarzyna, sont déportées dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau en décembre 1942. Elles reçoivent les numéros matricules 26 947 pour Czesława, et 26 946 pour sa mère. L’adolescente polonaise, âgée de quatorze ans seulement, est l’une des 230 000 mineurs déportés dans ce camp nazi entre 1940 et 1945. 

Catholiques, elles sont considérées comme prisonnières politiques, comme l’indique le triangle rouge sur leurs tenues rayées. Inapte au travail forcé, Czesława est exécutée d’une injection de phénol dans le coeur le 12 mars 1943, trois mois après son arrivée dans le camp. Sa mère avait connu le même sort un mois plus tôt.

Des clichés sauvegardés afin de ne pas oublier les déportés

Comme les autres prisonniers, Czesława est photographiée à son arrivée dans le camp. Selon le photographe, déporté contraint par l’administration du camp à réaliser ces clichés, elle aurait été rouée de coups par un garde avant d’être photographiée, ce qui explique sa plaie à la bouche. 

Ce photographe, c’est Wilhelm Brasse, austro-polonais déporté pour avoir refusé de rejoindre l’armée allemande et voulu fuir en France. Sous la contrainte, il a photographié des dizaines de milliers de prisonniers du camp. Bien que les nazis lui aient ordonné de détruire les négatifs en 1945, il a pu les sauver et empêcher les visages des déportés de finir dans l’oubli. Ces clichés sont aujourd’hui exposés au musée national Auschwitz-Birkenau.

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