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Avions au sol : déjà 200 millions d'euros de pertes en France

Les compagnies aériennes évaluent à 150 millions leurs pertes de résultats ; les tour-opérateurs, eux, parlent de 30 millions. _ Mais si l'on ajoute les 200 millions de chiffre d'affaires en moins chez les compagnies aériennes, et les 60 millions de creux de trésorerie des tour-opérateurs, on arrive à un total de 440 millions...
Article rédigé par franceinfo
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Ce seront sans doute les cendres les plus chères de l'histoire... Depuis cinq jours que les avions sont cloués au sol, les compagnies aériennes ont commencé à faire leurs comptes. Les tour-opérateurs aussi. Ce sont, finalement, des calculs assez simples. Beaucoup plus en tout cas que certaines entreprises qui ne vivent pas directement du trafic aérien, mais qui en ont besoin pour vivre.

Lors d'une table ronde qui s'est tenue cet après-midi à Bercy, Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat au Commerce, s'est donc employé à dresser une première estimation chiffrée des pertes.

Et le total est déjà assez impressionnant : 440 millions d'euros de pertes, rien que pour les compagnies aériennes et les tour-opérateurs en France.
Dans le détail, les compagnies aériennes évaluent à 150 millions leurs pertes de résultats, et ajoutent 200 millions de perte de chiffre d'affaires ; ce sont des chiffres avancés par la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM).
De leur côté, les tour-opérateurs estiment qu'ils ont subi 30 millions d'euros de
pertes de résultats et 60 millions d'euros de creux de trésorerie.

Constat... et conséquence. Car ceux-ci demandent maintenant des compensations. Des aides de l'Etat. Impossible, a répliqué Novelli : si aides il y a, celles-ci ne pourront venir que de Bruxelles. Les aides directes au transport aérien sont conditionnées aux règles européennes, a rappelé le ministre. Qui ne désespère pas d'obtenir un assouplissement de ces règles, eu égard au caractère exceptionnel de la situation.

Cela dit, il existe des possibilités - qui n'ont pas besoin du feu vert européen : aide à la trésorerie via Oséo, médiation du crédit, indemnisation du chômage partiel et aide dans le traitement des charges sociales.
_ “Nous allons mobiliser tous les moyens de l'Etat qui ont été mis en place pour soutenir la croissance économique” pendant la crise, a expliqué Hervé Novelli.

En ce qui concerne l'indemnisation du chômage partiel, “un accord est en cours de
finalisation avec les partenaires sociaux sur la prise en compte du
caractère exceptionnel de cette catastrophe”.
_ Cela permettra d'indemniser les travailleurs qui seraient frappés par le chômage
partiel dans les entreprises affectées par cette situation.

Une nouvelle réunion sera organisée lundi prochain, avec les même interlocuteurs.

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