Cet article date de plus de treize ans.

Banque UBS : un "Kerviel" suisse cause 2 milliards de dollars de pertes

La plus grande banque européenne de gestion de fortune vient de mettre au jour une fraude interne sur "une opération de trading non-autorisée". Une enquête interne a été lancée. _ La banque chiffre, provisoirement, ses pertes à 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Actualisé à 11h30 avec l'arrestation d'un suspect à Londres

L’affaire n’est sans rappeler les déboires de la Société Générale avec son trader Jérôme Kerviel.
Cette fois, c’est la banque suisse UBS qui vient de mettre au jour une fraude interne sur "une opération de trading non-autorisée". Une enquête interne a été diligentée. La banque chiffre pour l’instant ses pertes aux alentours de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros), et estime que ses comptes pourraient plonger dans le rouge au troisième trimestre.
UBS assure toutefois que ses clients ne sont pas affectés par cette perte.
_ Cette annonce a provoqué la chute de l'action UBS de plus de 6% à la bourse de Zurich.

La police britannique a annoncé en fin de matinée l'arrestation, dans la nuit à Londres, d'un homme "en relation avec la fraude contre UBS". Il s'agit d'un trader de 31 ans qui a immédiatement été placé en détention.
_ Selon plusieurs médias, le suspect travaille au département des parts de fonds indiciels cotées en Bourse, à l'agence de Londres.

UBS, première banque européenne de gestion de fortune, avait été très secouée par la crise des subprimes. En 2008, certains de ses clients lui avaient tourné le dos, emportant leurs économies, soit près de 190 milliards d’euros. Elle n’avait dû son salut qu’à trois recapitalisations successives de la Banque nationale suisse qui lui avait racheté 30 milliards d’euros d’actifs toxiques.
_ UBS emploie quelque 65.000 personnes dans 50 pays.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.