Belgique : la femme qui affirme être la fille de l'ex-roi Albert II obtient une victoire en justice
L'ancien souverain devra se soumettre d'ici fin février à un test génétique ordonné par la justice belge.
Delphine Boël a remporté une première victoire dans son combat judiciaire pour faire reconnaître l'ex-roi Albert II comme son père biologique. La justice belge a ordonné fin octobre à l'ancien souverain de se soumettre d'ici février à un test génétique. L'information annoncée par les médias belges, lundi 5 novembre, a été confirmée à l'AFP par l'un des avocats de Delphine Boël, Marc Uyttendaele.
Delphine Boël, artiste plasticienne belge de 50 ans, affirme être née de la longue liaison qu'a entretenue dans les années 1960 et 1970 sa mère, Sybille de Sélys Longchamps, avec Albert, alors prince héritier, marié depuis 1959 à Paola Ruffo di Calabria. L'ancien roi, qui a régné de 1993 à 2013 et est le père de l'actuel roi des Belges, Philippe, a toujours nié cette filiation avec Delphine Boël.
Un feuilleton judiciaire à rebondissements
L'artiste avait introduit en 2013 une procédure de reconnaissance de paternité devant le tribunal de première instance de Bruxelles, ce qui a donné lieu à un feuilleton judiciaire à rebondissements.
Dans un premier temps, en 2017, la justice n'avait même pas autorisé Delphine Boël à contester la paternité de l'industriel Jacques Boël, ce qui était l'étape initiale de la procédure. Dans un arrêt rendu le 25 octobre, la cour d'appel de Bruxelles a renversé cette décision.
Elle "a décidé que Jacques Boël n'est pas le père légal ou biologique de Delphine" Boël et "ordonné qu'Albert II se soumette à un test ADN", ont rapporté les avocats de la requérante. La cour, ont-ils ajouté, a aussi chargé une experte d'un hôpital universitaire bruxellois "de procéder dans les trois mois à une expertise génétique permettant d'établir le lien de filiation entre Delphine et Albert II". Les deux parties ont de nouveau rendez-vous devant la cour le 14 février pour la reprise des débats.
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