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Ce que l'on sait de la fusillade au Musée juif de Bruxelles

Trois personnes ont été tuées et une grièvement blessée, samedi. Le ou les auteurs de la fusillade n'ont pas encore été identifiés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des membres de la police scientifique sur les lieux de la fusillade au Musée juif de Bruxelles (Belgique), le 24 mai 2014. (ERIC VIDAL / REUTERS )

Au moins trois personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée lors d'une fusillade qui s'est déroulée, samedi 24 mai, au Musée juif de Belgique, dans le centre de Bruxelles. "Toute porte à croire qu'il s'agit d'un attentat antisémite", selon la ministre belge de l'Intérieur Joëlle Milquet, qui s'est rendue très vite sur les lieux du drame. La justice belge a annoncé, dimanche, qu'une des trois personnes tuées était une femme de nationalité française.

Une personne ayant quitté les lieux en voiture a été interpellée en fin d'après-midi. Le parquet a indiqué en fin de soirée que cette personne, d'abord présentée comme "suspecte", était désormais considérée comme un simple témoin. Francetv info récapitule ce que l'on sait de cette attaque.

Comment se sont déroulés les événements ?

Selon La Dernière Heure, deux hommes sont arrivés devant le Musée juif à bord d'une Audi, et l'un d'eux est sorti pour ouvrir le feu. D'après la RTBF, le tireur, qui camouflait l'arme dans son sac à dos, a ensuite quitté les lieux rapidement. Des témoins auraient relevé la plaque d'immatriculation de la voiture. Une Audi noire, peut-être celle des tireurs, a été retrouvée dans le nord de Bruxelles, indique France 2. Une personne a été interpellée et a été entendue comme "suspect", avant d'être placée sous le statut de témoin. 

Un riverain raconte avoir entendu de nombreux coups de feu, sur RTL.be : "J’ai entendu des bruits qui ressemblaient à des coups de feu, certainement une demi-douzaine de coups de feu. Ensuite plus rien pendant une petite minute, ensuite les coups de feu ont repris de nouveau, une demi-douzaine de coups de feu. La police est arrivée, le périmètre a été bouclé. Les ambulances étaient sur place." 

Qui sont les victimes ?

Deux des trois victimes de l'attaque sont des touristes israéliens. "Un couple d'Israéliens d'une cinquantaine d'années habitant Tel-Aviv qui faisait du tourisme font partie des victimes, a déclaré un porte-parole israélien, sans être en mesure de préciser leur identité. Nous faisons confiance aux autorités belges, notamment à la justice et à la police pour faire toute la lumière sur ce crime affreux."

La troisième personne tuée est une bénévole de nationalité française, selon la justice belge, qui n'a pas donné de plus amples informations à son sujet, dimanche. La quatrième victime, toujours dans un état critique, est un homme âgé d'une vingtaine d'années, employé à mi-temps au musée.

Vers où s'oriente l'enquête ?

La piste antisémite n'est pas confirmée, mais reste privilégiée par les enquêteurs. Une personne ayant quitté les lieux en voiture a été interpellée en fin d'après-midi. Le parquet a indiqué en fin de soirée que cette personne, d'abord présentée comme "suspecte", était désormais considérée comme un simple témoin. La police est aussi à la recherche d'une personne surprise par les caméras de surveillance en train de quitter à pied le musée après la fusillade. 

Bruxelles : la piste de l'attentat antisémite (LOUBNA ANAKI, FRANCOIS BEAUDONNET, FREDERIC FURNEMONT - FRANCE 2)

Quelles sont les réactions ?

La Belgique a relevé son niveau d'alerte antiterroriste, et a augmenté la protection devant les sites juifs. "C'est la consternation parce qu'on est en présence du premier attentat anti-juif à Bruxelles depuis la seconde guerre mondiale. Il est difficile de penser à ce stade qu'il ne s'agit pas d'un attentat", s'inquiète dans La Libre Belgique Maurice Sosnowski, le président du Centre de coordination des organisations juives de Belgique. 

"C'est un acte terroriste, l'assassin est entré délibérément dans un musée juif, a estimé le président de la Ligue belge contre l'antisémitismeJoël RubinfeldCela devait hélas arriver, il y a eu une libération de la parole antisémite. C'est le résultat inévitable d'un climat qui distille la haine."

 

Enfin, pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la fusillade de Bruxelles est le résultat de "l'incitation à la haine permanente" contre les juifs et Israël. Il accuse : "On continue d'entendre des calomnies et des mensonges contre l'Etat d'Israël sur le sol européen, alors même que les crimes contre l'humanité et les actes meurtriers commis dans notre région sont systématiquement ignorés."

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